Refus de l’austérité généralisée en Europe: ne pas céder

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Rappelez-vous, Nicolas Sarkozy expliquait à quelques mois des présidentielles, qu’il était indispensable de ratifier les traités sur Le MES (mécanisme européen de stabilité) et celui sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG). Nous étions un certain nombre à juger essentiel de lier tout vote du MES avec celui sur le fameux traité dit pacte budgétaire que François Hollande veut renégocier. Mais, nous disait-on, la ratification doit avoir lieu avant le 1er Juillet.

 
Or voilà l’Allemagne, qu’il est de bon ton de présenter comme exemplaire, qui va ratifier les deux traités simultanément et qui plus est après le 1er Juillet. Car chez nos voisins d’outre Rhin, la cour constitutionnelle de Karlsruhe a demandé au président de la République fédérale, Joachim Gauck, de surseoir à sa signature pour pouvoir examiner un éventuel recours contre le texte qui viendrait de la gauche radicale, Die Linke. Le président a accédé à la demande des sages.

 
Les textes devraient être votés par le Parlement allemand le 29 juin puisqu’un accord, à minima d’ailleurs, est intervenu entre la chancelière et le SPD. Mais, sans la signature du président Gauck, le texte n’aura aucune valeur juridique. Car il faut encore que la Cour constitutionnelle délibère, ce qui devrait nécessiter deux ou trois semaines. Ce contrôle n’a pas pu s’effectuer en France puisque le Conseil Constitutionnel français n’a pas été consulté sur le MES! Il est pourtant d’habitude saisi pour tout traité européen: pas là.

 
L’accord intervenu à Rome sur un plan de croissance européen de 140 Milliards ne règle absolument pas la question des dettes souveraines, ni celle des Eurobonds, et encore moins celle de l’inscription dans le marbre de la règle d’or qui instaure un malthusianisme dangereux et dépossède les peuples des choix macroéconomiques.

 
Alors plus que jamais il faut refuser la ratification de l’actuel traité Merkozy. Peut être que la cour constitutionnelle allemande nous aidera. Mais la France, elle, doit, en tout état de cause, tenir bon. Et, in fine, il est essentiel de consulter le peuple Français par référendum!

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