Gauche européenne

Portugal : le Président de la République impose un gouvernement de droite minoritaire

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ecusson_portugalUne fois de plus en Europe, pour imposer contre l’avis du peuple la poursuite des politiques austéritaire, tous les moyens sont bons même ceux qui bafouent la démocratie. C’est le tour du Portugal.

Les résultats des élections législatives ont certes mis en tête le parti de droite avec à sa tête le premier ministre sortant Pedro Passos Coelho, mais sans majorité absolue, avec seulement 107 députés.

Reste que la gauche a réuni plus de 52 % des suffrages et qu’elle est majoritaire au Parlement. Tout l’enjeu était donc de savoir si cette majorité arithmétique pourrait devenir une majorité politique capable de soutenir un gouvernement alternatif à celui de premier ministre sortant.

La plupart des commentateurs estimait ce rassemblement impossible. A vrai dire, bon nombre d’entre eux la redoutait car elle ferait rentrer le Portugal dans le camp de ceux qui n’ont pas l’intention de sacrifier leur peuple et leur avenir sur l’autel des dogmes austéritaires de l’Union économique européenne actuelle.

Le socialiste Antonio Costa a été capable de trouver la voie d’un accord, même si demeurait avec le PCP et le Bloc de Gauche des désaccords, en particulier sur l’appartenance du Portugal dans la zone Euro. Un gouvernement à dominante socialiste ne sortira évidemment pas de la zone euro, mais, pour autant, n’a pas l’intention de continuer sur les choix économiques et sociaux actuels de la droite. Ainsi, l’accord passé entre les forces de gauche exprime clairement que la sortie de l’euro n’était pas dans leur programme « .commun »

En refusant de prendre acte de cette majorité des gauches, le président Cavaco Silva a demandé au premier ministre de droite Coelho de former un gouvernement minoritaire car il se refuse de voir entrer au gouvernement des représentants de partis défavorable à l’UE et a l’Eurozone.

On a là une nouvelle intimidation des peuples, un nouveau contournement démocratique pour tenter de montrer qu’en Europe, il n’y a pas de politique alternative à cet étranglement austéritaire qui, pourtant, tous les jours, fait des dégâts tant en termes de croissance économique que sur le terrain social.

Ce Président portugais veut faire obstacle à un gouvernement a majorité socialiste. Nous devons nous mobiliser pour combatte cette imposture et soutenir le rassemblement des forces de gauche pour une politique qui ne s’incline pas face aux diktats austéritaires.

Le PS français doit se mobiliser pour le respect de la démocratie et en solidarité avec les socialistes portugais. Ne laissons pas faire.

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