ALSTOM

Réaction aux annonces du gouvernement sur l’usine Alstom de Belfort

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Alstom : commandes publiques bienvenues, l’Etat doit renforcer sa présence au capital pour garantir dans la durée le site productif de Belfort et le développement de l’emploi en France

logo-test-webcommuniqué de presse – mardi 4 octobre 2016

Marie-Noëlle Lienemann se félicite de la mobilisation gouvernementale pour remplir les carnets de commande d’Alstom en vue du maintien du site de production de Belfort. Pour autant, les perspectives d’avenir annoncées ne semblent pas conforter le maintien d’un niveau substantiel de production à Belfort.

Il est désormais essentiel que ces mesures soient accompagnées de garanties effectives dans la durée, tant pour le site de Belfort que pour le développement de la filière locomotive et du niveau de production d’Alstom en France.

S’il est légitime de répondre au creux de charge de l’entreprise pour les quatre ans à venir, il faut obtenir une modification des priorités de la direction d’Alstom qui depuis des années est plus préoccupée par la valorisation financière que par une stratégie industrielle et d’emplois en France.

Si les commandes publiques doivent être un point d’appui pour Alstom, l’entreprise doit aussi saisir toutes les opportunités pour consolider ses capacités de production dans l’hexagone et pour toute la gamme de production, en particulier celle de locomotives, déterminante pour le site de Belfort.

Lors des contrats réalisés à l’étranger, là où des entreprises allemandes répartissent judicieusement la production entre le pays de la commande et leurs sites nationaux, Alstom, comme trop d’entreprises françaises, transfèrent l’essentiel de leur production hors de l’hexagone.

Pourtant rien dans les appels d’offre n’oblige à des choix aussi déséquilibrés et défavorables à la capacité industrielle française.

La gouvernance d’Alstom a une vision si étriquée et financière à courte vue de la rentabilité, qu’elle néglige certains appels d’offres européens et n’optimise pas sa présence dans des marchés de niche qui pourraient soutenir l’emploi et assurer plus de continuité à son plan de charge.

Ainsi, pour garantir la pérennité de l’activité d’Alstom, son développement et le maintien des sites, si la commande publique est une bonne nouvelle, il est indispensable que l’État monte au capital d’Alstom avec une minorité de blocage. Ce n’est qu’ainsi qu’il jouera pleinement son rôle d’actionnaire, garant des engagements pris et d’un pilotage de l’entreprise assurant une perspective industrielle d’accroissement de la production ferroviaire dans notre pays.

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