1er Mai

Un 1er Mai de lucidité, de détermination et de combats ! Un 1er Mai pour les travailleurs. Un 1er Mai républicain.

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18209271_10155014410031049_8408482958098149099_oPlus que jamais notre mobilisation doit être totale car l’avenir demeure sombre pour le monde du travail ! Les chiffres du chômage sont à nouveau mauvais, la croissance est très faible et notoirement insuffisante pour améliorer la situation de l’emploi.

Une fois de plus, les libéraux vont jouer à plein le chantage, opposant l’emploi à la défense des conditions de travail et à l’amélioration des salaires, continuant d’appliquer la politique de l’offre qui a pourtant clairement échoué ; y compris en termes de « compétitivité »de la France , puisqu’hélas notre balance commerciale se dégrade et la situation de nos industries demeure préoccupante. Les délocalisations continuent et l’affaire Whirpool est révélatrice…

Alors, en cette période d’entre deux tours des présidentielles et en ce premier mai, il faut se mobiliser contre l’illusion Marine Le Pen… et il suffit de prendre un seul exemple : sa volonté d’éradiquer les syndicats en favorisant les représentants du personnel « apolitiques », modifiant les règles des élections professionnelles et d’autres lois dans ce but. C’est d’ailleurs une constante dans les thèses historiques de l’extrême droite et cela témoigne de leur vision très partisane et particulière de la démocratie, vite capable de dériver !

Au regard de ce genre de propositions, mais plus encore de la remise en cause des valeurs humanistes et républicaines, Marine Le Pen est un danger qu’il faut combattre de toutes nos forces.

Pour ma part, comme je l’ai fait en 2002 avec Jacques Chirac, je ferai barrage au FN et voterai Emmanuel Macron ! Ce n’est pas de gaîté de cœur, loin de là ! Mais je m’en tiens à cette tradition républicaine : au premier tour on choisit, au second on élimine…

Cependant, il faut tirer les leçons de l’après 2002 : la gauche terrassée par la défaite et le départ de Lionel Jospin n’a pas su construire une nouvelle unité et surtout n’a pas considéré comme essentielle la reconquête, la défense et la représentation du monde du travail, des ouvriers, des petits retraités, de tous ceux qui paient le lourd tribut de la dérive libérale. Et c’est sur cet abandon que se sont opérés la mue et le renforcement de l’extrême droite.

Faire barrage au FN ne suffit pas, il faut s’attaquer désormais aux causes profondes et le faire reculer durablement.

Selon moi, faire reculer l’extrême droite dans la durée est la grande question politique d’aujourd’hui, comme je n’ai cessé de le considérer depuis plus de 25 ans.

En effet, je n’ai cessé de dénoncer la menace que faisait peser les politiques libérales affaiblissant la cohésion sociale, l’économie nationale et notre modèle républicain. Force est de constater que la montée du FN n’a pas été conjurée et même que les deux derniers quinquennats l’ont même accélérée.

Ceux qui semblent découvrir le péril et s’alarment actuellement – oui, il y a des raisons de s’alarmer – de la présence au second tour, devraient bien s’interroger, en particulier de ce qu’ils proposent de mettre en œuvre immédiatement après l’élection présidentielle.

Car, justement le programme d’Emmanuel Macron risque de poursuivre, voire d’accélérer ce mouvement : la loi travail puissance 10 par ordonnances, la remise en cause du paritarisme et la réduction des prestations pour l’indemnisation chômage, la retraite par points (qui va réduire la répartition et fragiliser les salariés aux carrières les moins continues), aucun effort pour augmenter les bas et moyens salaires, la baisse du nombre de fonctionnaires et des dotations aux collectivités qui affaibliront les services publics… la liste est longue. Tous ces points constituent autant de lignes rouges que nous ne devons pas laisser franchir par Emmanuel Macron.

Aussi, il est hors de question qu’un socialiste, et même un social-démocrate digne de ce nom, puisse soutenir la politique d’Emmanuel Macron ou tout candidat qui, aux législatives, s’y référerait !

Alors, en ce 1er Mai, ne lâchons rien sur la question sociale, sur la condamnation de la flexibilisation et de la précarisation, sur le refus de la détérioration des conditions de travail des salariés.

Il en va non seulement de la dignité des travailleurs, mais aussi de notre capacité à engager une relance capable d’améliorer le niveau de vie des plus modestes, la réussite de la transition écologique, et le redressement économique et industriel. Les socialistes devront donc s’engager dès les législatives pour un programme qui tout à la fois tranche avec celui de Macron et de la droite et offre une alternative humaniste diamétralement opposée à celle de l’extrême droite.

En tout cas, il en va des valeurs de la gauche et de la force de la République qui dépérit quand les libertés publiques sont bridées, la fraternité minée par le rejet de l’autre mais aussi quand l’égalité est mise à mal ! Oui, là est l’urgence !

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