Industrie

Situation de Renault & menace de fermetures de site – Questions d’Actualité au Gouvernement 19/02/2020

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

J’interpellais au Sénat mercredi 19 février 2020 vers 15h05 le gouvernement après que la Directrice Générale de Renault a indiqué vendredi 14 février qu’envisager de fermer des sites du groupe automobile français était une option. J’ai pointé les défauts de la stratégie industrielle de Renault et la défaillance de l’Etat actionnaire. J’ai donc demandé que le gouvernement agisse avec fermeté pour que l’Etat actionnaire joue enfin son rôle et écoute ses salariés pour engager la mutation technologique et écologique. La Secrétaire d’Etat a répondu en bottant en touche, sans prendre aucun engagement. Vous trouverez ci-dessous la vidéo et le texte de la question.

« Ma question s’adresse au Ministre de l’économie.

Madame la Secrétaire d’Etat, La Directrice Générale de Renault a indiqué vendredi « ne pas avoir de tabous sur des fermetures de site en France ». Cette déclaration suscite un légitime émoi dans le pays.

Des difficultés chez Renault, il y en a certes, mais le groupe a cumulé 10 milliards d’euros de bénéfices pendant les 4 dernières années, et versés le tiers en dividendes aux actionnaires ; pour 2019, ce sont encore 312 millions d’euros de dividendes qui seront versés. On peut s’interroger sur la pertinence de ces choix. Si la chute du marché automobile en Europe est réelle, celle-ci impacte plus Renault que d’autres. Pourquoi ?

1. Le groupe n’a pas assez investi pour présenter une nouvelle gamme et surtout pour engager au niveau nécessaire la transition technologique et écologique indispensable ; c’est désormais l’urgence absolue en produisant, comme le demandent les organisations syndicales, des véhicules multiénergies, hybrides ou électriques.

2. La direction de Renault a fait des choix défavorables à la France : baisse de 43% de la fabrication française dans le groupe depuis 2004 ; délocalisations hors de l’hexagone de la production la plus attractive et vendue. L’État actionnaire a manifestement été défaillant. En tout cas, désormais, il doit veiller à ce que ce mouvement soit inversé et que des investissements de modernisation soient réalisés dans les sites français et que l’on regagne ainsi des capacités de production.

Le préalable est de refuser toutes fermetures de sites pour engager leur mutation et la reconquête de l’emploi.

Madame la Secrétaire d’Etat, Bruno Le Maire a déclaré que vous seriez « vigilant »… Je vous demande : comment serez-vous EFFICACE … pour garantir le maintien des sites, de l’emploi, pour réorienter la stratégie industrielle et consolider la souveraineté économique du pays ? »

 

LES DERNIERES VIDÉOS

Meurtre de Nahel, violences, inégalités : répondre à l’exaspération de tous les Français ! – question d’actualité au gouvernement, 5 juillet 2023

« Industrie Verte » : aveuglement volontaire sur les marchés publics, les règles européennes et les négociations sociales

Réformer les institutions, pour quoi faire ?