Pollution

Traitement de la qualité de l’air à la fois en période de pandémie et au delà

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Question écrite au gouvernement, 18 novembre 2020

Mme Marie-Noëlle Lienemann attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le traitement de la qualité de l’air à la fois en période de pandémie et au delà.

La communication du ministère sur les conditions de propagation du Coronavirus en date du 21mai 2020 précise que le virus se transmet d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne malade tousse, éternue ou parle. Pour limiter la transmission, il faut alors à la fois respecter les gestes barrières mais aussi « assurer, quel que soit le contexte, un renouvellement régulier de l’air dans tous les espaces clos au moyen d’une aération (ouverture des fenêtres…) et/ou d’une ventilation naturelle ou mécanique, afin d’apporter de l’air « neuf »/venant de l’extérieur, d’évacuer l’air ayant séjourné à l’intérieur vers l’extérieur, d’éviter le recyclage ou la recirculation de l’air dans les locaux ». Concernant les locaux qui ne sont pas équipés de ventilation mécanique, il est recommandé « de procéder à une aération régulière par ouverture en grand des ouvrants (fenêtres…) au minimum pendant 10 à 15 min deux fois par jour ».

Toutefois ne sont pas prévus les moyens pour vérifier la qualité de l’air respiré d’autant que les recommandations du ministère ne prennent en compte ni le volume des locaux à ventiler, ni le nombre de personnes y respirant ni le volume des orifices permettant la ventilation.
Or dans un article de pour la science (https://www.pourlascience.fr/sr/idees-physique/comment-bien-aerer-les-pieces-20353.php) rédigé par Benoît Semin, Édouard Kierlik et Jean-Michel Courty, il est indiqué qu’à défaut de pouvoir mesurer « la quantité de microbes dans l’air, on peut s’appuyer sur la concentration de dioxyde de carbone pour estimer la qualité de l’air que l’on respire ».
En effet, le gaz carbonique est produit par notre respiration et sa mesure permet de connaître la quantité d’air expulsé par les personnes présentes dans le local et par là-même avoir une estimation du risque de propagation. Une trop forte concentration en gaz carbonique est aussi un facteur de danger pour la santé et de perte d’attention ou de concentration – aspect essentiel dans les classes pour les élèves. Ainsi, au-delà du risque de propagation du covid-19- objectif important s’il en est- la mesure de la teneur en gaz carbonique et la ventilation si nécessaire permettent aussi une meilleure qualité de travail et d’apprentissage. Il semble qu’il existe des dispositifs simples d’utilisation (et peu onéreux) en particulier les NDIR (pour nondispersive infrared spectroscopy, « spectroscopie infrarouge non dispersive ») qui mesurent l’absorption de la lumière infrarouge par les molécules de l’air.

C’est pourquoi Mme Lienemann demande au ministre ce qu’il entend mettre en œuvre pour que la qualité de l’air des locaux soit mesurée scientifiquement et permette une meilleure traitement de la qualité de l’air à la fois en période de pandémie et au delà.

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