Bonne année, bonne santé !

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Plus que jamais cette maxime est d’actualité ! Et on ne peut s’en remettre au destin. Pour une part, le succès de ces vœux dépend de nous, et des choix politiques.

On ne peut que partager la colère et la peine des parents qui viennent de perdre leur enfant ou un proche, dans des conditions anormales  et du fait d’un dysfonctionnement de l’hôpital ou des services d’urgence. Mais il faut faire attention : les erreurs humaines ne sauraient servir de prétexte !
Dans chacun des accidents récents ayant provoqué la mort de deux enfants comme cette intervention tardive sur un adule qui a perdu la vie après avoir tant attendu une place adaptée dans un Hôpital de d’Ile de France, il y a sans doute des erreurs humaines. Mais on ne peut soigner sérieusement en fonctionnant en permanence à flux tendu, sous la pression faute de temps, de collègues disponibles , de places accessibles et de matériel adapté. Or à force de tirer sur la corde, de ne penser qu’à l’équilibre des budgets, à l’argent, à force de réduire les postes et de détériorer les conditions de travail des personnels, ça craque et là, c’est forcément grave !

Roselyne Bachelot peut bien demander aux français de faire confiance à l’hôpital public et N Sarkozy rendre hommage au personnel, ils ne font pas illusion. Leur politique est un désastre pour la santé et l’hôpital public. Nous devons tout faire pour qu’elle change, que des postes soient créés, que les budgets des hôpitaux soient augmentés, que les promesses faites pour les urgences soient mise en place immédiatement.

Le gouvernement ne peut plus nous ressortir l’argument d’une désorganisation liée au 35H, cela fait maintenant plus de 6 ans. L’Etat dégradé de nos hôpitaux est la conséquence des choix de la droite !

Ouvrons les yeux et réagissons : A force de réduire les budgets, plus de 60% des hôpitaux sont en déficit chronique et Sarko, Zorro budgétaire (en tout cas en parole) a demandé au gouvernement de résorber le déficit de 800 Millions d’Euros  d’ici 2012. Le chiffre peut paraitre élevé, mais il ne représente que quelques jours de fonctionnement de nos hôpitaux ! En tout cas, Bercy a pris sa calculette  et organisé une réduction massive des effectifs ! Donc d’ici 2012, Nancy : -650 postes, Le havre :-387, Lyon :-350 et tout à l’avenant ! Ne nous laissons pas égarer par la communication gouvernementale, la situation s’aggrave rapidement. Un exemple : l’augmentation du budget des hôpitaux est de 3% ! Mais quand on regarde l’augmentation du prix des médicaments et des thérapies, l’effet vieillissement de la population, il faudrait au moins 4% ! Alors, ne laissons pas faire !

Un nouveau plan de relance va vite s’avérer indispensable pour  combattre le chômage. La création d’emplois publics dans des secteurs clés pour nos concitoyens serait efficace économiquement et justifiée socialement. La santé, l’éducation, la recherche sont trois secteurs prioritaires où l’Etat doit recruter mais aussi ouvrir assez de place en formation pour préparer l’avenir. Nous devons l’exiger !

Les professionnels, comme les syndicats tirent la sonnette d’alarme, maintenant depuis des années. Ils annonçaient les risques croissant d’accidents. Mais, certains dénonçaient leur alarmisme et ne voulaient pas les entendre. Il est plus que temps de prendre en compte leurs demandes.
Je souhaite que le PS mobilise ses élus – de nombreux maires PS président les hôpitaux de leur commune, ce que d’ailleurs le gouvernement veut modifier-, ses militants mais aussi l’ensemble des salariés, organisations professionnelles et syndicales pour établir des cahiers de doléances contre la dégradation de l’hôpital et la santé publics qui pourraient servir à l’organisation d’Etats généraux du PS et de la gauche pour la défense et  l’avenir de la santé publique !

 

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