Ne pas tout confondre et, devant un acte monstrueux, rappeler l’essentiel

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Face a l’horreur, je me suis contentée d’ un simple message sur les réseaux sociaux tant les mots sont difficiles ou galvaudés.

Cependant, devant les tragiques événements de Toulouse et Montauban, je crois utile de ne pas opérer des confusions inutiles. Il y a deux choses distinctes à ne pas amalgamer, sauf si à l’issue de l’enquête et à l’arrestation du meurtrier des liens effectifs venaient à être prouvés.

D’une part, tenons nous en pour l’heure à ce qui est le plus vraisemblable: la folie meurtrière d’un homme et la forme raciste et antisémite qu’elle prend. Et, d’autre part, un climat ambiant délétère et inquiétant largement entretenu par ceux qui poussent à des segmentations, des oppositions, des exclusions voire des haines au sein de notre République. La folie, la monstruosité, le déséquilibre n’ont, hélas, pas besoin de justifications de cette nature pour apparaître. Alors attendons d’en savoir plus.

En revanche, soyons dignes, opposons à la barbarie d’un geste l’humanité et l’humanisme car tout acte qui s’attaque à la vie humaine est inacceptable.  En effet, rappelons nos valeurs: tout antisémitisme, tout racisme doit être combattu sans faiblesses ni relâche. Oui, nul ne peut ignorer l’écho que cette tuerie éveille avec les pires moments de notre histoire où des hommes, des femmes et des enfants étaient tués au motif de leur origine ou de leur religion et bien sûr tout particulièrement parce qu’ils étaient juifs. Mais, ce dangereux meurtrier n’a pas fait de différence dans son horreur raciste entre des juifs, des musulmans, des noirs.

En tout état de cause, l’Histoire, une pédagogie active pour défendre les valeurs de la République, doivent être privilégiés à l’appel à l’émotion, pour justifiée qu’elle soit, ou à l’instauration d’un climat de peur tel que l’affirmation d’un « ça pourrait vous arriver ».

Pour ma part, j’ai un mauvais souvenir. Celui de Jacques Chirac qui avait utilisé la tuerie de Nanterre pour attaquer le gouvernement Jospin sur l’insécurité à quelques semaines de la présidentielle de 2002. Alors ne reproduisons pas les mêmes schémas, car un peu de grandeur dans le débat public ne nuirait pas aujourd’hui.

 

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