12 enjeux majeurs pour réorienter l’UE et engager un rapport de force contre l’austérité et Mme Merkel

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 Lors de la commission des résolutions en vue de la convention nationale sur l’Europe, au nom du courant  » Maintenant La Gauche », nous avons déposé avec les animateurs d’Un Monde d’Avanc un texte et 12 propositions clefs pour réussir l’indispensable et urgente réorientation de l’Union européenne en voici quelques éléments :

 Europe : le sursaut !

 Introduction: Nos concitoyens sont inquiets. Le chômage et la précarité explosent, le pouvoir d’achat baisse. Un climat de défiance à l’endroit de l’Europe s’est installé. Celle-ci est assimilée aux politiques d’austérité que des institutions non démocratiques imposent aux Etats. Parce que nous sommes profondément pro-européens, nous ne pouvons nous satisfaire de son orientation actuelle.

La construction européenne est victime de dérives néo-libérales et technocratiques qui ont affaibli notre continent, exacerbé les inégalités, remis systématiquement en cause un modèle social acquis de haute lutte par les mouvements ouvrier et progressistes, démantelé les capacités d’intervention de la puissance publique, réduit le périmètre des services publics, désormais soumis comme le reste de l’économie à la concurrence et la loi du marché.

 Les peuples eux aussi sont mis en concurrence, plongés de plus en plus dans une austérité inacceptable et dangereuse, alors même qu’aucune solidarité effective, aucun projet commun, aucune perspective de progrès partagé ne donne sens à ce qui doit être la grande ambition progressiste du 21eme siècle. L’intégration politique fait du surplace.

 Les  principes démocratiques de base sur lesquels l’Europe s’est fondée sont également remis en cause : la troïka, qui impose l’austérité à une grande partie de l’Europe, sans aucune légitimité, sans rendre de comptes à quiconque, en est l’illustration la plus criante.

 La faiblesse persistante de la croissance, l’accumulation de dettes publiques, la désindustrialisation globale, la domination de la finance sur l’économie réelle ne tombent pas du ciel ; elles sont la conséquence de choix économiques et politiques impulsés par les conservateurs et les libéraux, et que les sociaux-démocrates ont eux-mêmes parfois accompagnés.

 Les remèdes libéraux étaient censés renforcer notre continent dans la mondialisation : elle a contribué à l’affaiblir.

 On nous avait promis l’Europe prospère, elle est austère. On attendait l’Europe démocratique, elle continue à être oligarchique. Quant à l’Europe sociale, elle n’est même plus évoquée !

 Une alternative n’est pas seulement souhaitable, elle est également possible. Mais pour réussir, il est indispensable que le combat européen que nous menons ne soit pas qu’un combat feutré, diplomatique, mais un combat assumé, politiquement, par notre gouvernement, par notre Président, par notre Parti. François Hollande  se dit prêt à une « tension amicale » avec la droite allemande. Mais il est clair qu’il est essentiel, aujourd’hui de construire ce rapport de force politique, au niveau des gouvernements, des institutions européennes mais aussi des partis politiques.

 Nous pouvons nous appuyer sur des critiques convergentes et de plus en plus incontestables contre les politiques d’austérité. Les peuples en premier lieu, mais aussi désormais, le FMI, l’OCDE,  le BIT, des économistes de toutes origines ou plus récemment le commissaire général à l’investissement, Louis Gallois, tous pointent la nécessité d’une relance coordonnée en Europe. Ailleurs, certains pays ont osé franchir le pas comme les Etats-Unis ou le Japon qui refont ainsi surface. Et pour cause, leurs dirigeants ont pris à bras le corps les difficultés économiques privilégiant les politiques volontaristes en faveur du retour de l’activité et de l’emploi plutôt que les restrictions budgétaires persistantes et arbitraires. Plus récemment encore c’est le Gouvernement de coalition des Pays-Bas qui a mis un coup d’arrêt à l’austérité sous l’utile pression des partenaires sociaux.

 La gauche européenne doit faire la preuve qu’il existe une réelle alternative politique, si elle ne propose pas au plus vite une réorientation profonde et radicale de la construction européenne, c’est l’unité européenne qui sera bientôt en danger. C’est d’un véritable sursaut dont l’Europe a besoin.

 Notre texte poursuit avec 12 points clefs pour réorienter l’Union :

 1.    La question sociale avant tout ! Un traité social. Vers un Smic européen.

2.      Suspendre le pacte de stabilité  et refuser l’austérité

3.      Liquider la dette indigne. La BCE doit intervenir.

4.      Un véritable plan de relance européen, vite !

5.      Budget européen : Non à un compromis au rabais !

6.      Fiscalité : Une seule solution, l’harmonisation !

7.      Mettre la BCE au service de l’économie réelle, de la croissance et l’emploi

8.      Mettre fin à l’euro surévalué, intervenir sur la politique de change.

9.       Encadrer le libre-échange, refuser le traité transatlantique.

10.   Renouer avec l’ambition industrielle pour un développement durable.

11.  Maîtriser l’adversaire sans visage, la finance, dans toute l’Europe.

12.  Une Union démocratique, par et pour les citoyens.

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