Brigitte Bargeot ignore les règles de vote des assemblées. Ce n’est, en rien, un hold-up de la démocratie.

Le vote  en faveur de la loi instaurant le mariage de  deux personnes de même sexe, a bien eu lieu à mains levées au Sénat. Mais  cette procédure, non seulement n’a été contestée par aucun des groupes de la haute assemblée, mais de plus chaque président de groupe a souhaité que soit annexée au procès-verbal la liste précise du vote que chaque sénateur, présent ou ab, souhaitait exprimé.   Pour ma part j’ai participé à de nombreuses heures de débat, souvent nocturnes et tardives et j’étais présente ce matin où j’ai bien évidemment voté pour cette loi. Nul, même parmi les plus acharné contre ce mariage, n’a contesté la validité et la sincérité du vote.

Alors pas de faux procès !

A partir du moment où le texte du Sénat est très proche de celui voté par l’Assemblée Nationale et que l’article premier qui instaure le mariage pour les couples homosexuels est strictement identique, il est tout à fait normal que le gouvernement soumette rapidement la seconde lecture aux députés. Nul besoin de reprendre un débat qui a été long, précis et s’est achevé par des votes nets et des textes législatifs aboutis.

La démocratie a fonctionné, le parlement a fait son travail, les députés et sénateurs ont assumé clairement leurs responsabilités, librement en leur âme et conscience.  Certains ont voté de façon différente de leur groupe.

En revanche, on doit hélas constater qu’au-delà du légitime droit à manifester, à  faire connaitre son avis, la violence s’accroit non seulement dans la rue mais plus encore à travers des agressions homophobes. Alors désormais la loi doit être rapidement finalisée et se mettre en place.

La force doit être à la loi. Mais surtout je pense à toutes celles et ceux  que j’ai rencontré qui nous encourageaient et nous disaient leur espoir.

Nombreux sont ceux qui attendent avec impatience de pouvoir se marier et faire vivre ce nouveau droit. Ne les faisons plus attendre.