Un budget européen en baisse confirmé et un parlement européen complice. L’austérité continue.. Un sommet européen aux antipodes de la réorientation de l’UE.

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Le sommet européen d’hier a confirmé une baisse des crédits budgétaires pour la période 2014-2020 et les responsables des groupes conservateurs et sociaux démocrates ont estimé le nouveau compromis acceptable. Ils estiment avoir éviter le pire, en obtenant une certaine flexibilité dans la consommation des crédits, et une clause de réexamen en 2016.. Ils n’ont rien obtenu sur les ressources propres. Bref, tout cela est une fois de plus de l’agitation sur des broutilles et l’acceptation de l’inacceptable: l’UE ajoute de l’austérité européenne a l’austérité nationale, les dirigeants parlent d’intégration renforcée, voir de fédéralisme, en réduisant les moyens pour des politiques communes, en revanche côté contraintes communes, les choses continuent à aller bon train….
Les militants PS s’étaient  très majoritairement exprimé, lors de la convention nationale sur l’Europe, pour que leurs députés européens votent contre ce budget, en baisse. Ils feraient une grave erreur en acceptant, ou en s’abstenant sur un si mauvais compromis. Qu’ils sachent que les militants regarderont avec exigence leur vote!
Contraintes communes. On aurait pu espérer que François Hollande manifeste clairement son désaccord et son refus d’obtempérer aux recommandations de la commission européennes en particulier sur la nécessité de faire une réforme des retraites qui consacrerait un véritable recul social. On aurait pu espérer qu’il plaide pour une relance européenne dont il avait fait un pilier de sa stratégie pour la France. Tel n’a pas été le cas. Certes il y a du avoir quelques déclarations feutrées mais manifestement rien ne devait troubler la trajectoire actuelle.
Un bilan des mesures prises il y a un an ( le fameux plan pour la croissance et l’emploi de 120 Milliards étalé dans le temps qu’on nous a vendu comme justifiant l’acceptation du TSCG) montre qu’une partie des crédits de reports budgétaires avait bien été engagée… Sans la moindre efficacité sur la croissance, car, comme nous l’avions souligné  à l’époque, ces sommes n’étaient que des crédits déjà existants qui avaient été gelés. L’autre avancée prévue était le financement de projets d’infrastructures par des  » projects bond »  et bien la France a été incapable de déposer rapidement des dossiers.. Bravo la relance pour les autres et pas pour notre pays! Une  des raisons de ce retard à l’allumage est que pour monter des projets il faut d’autre argent public et qu’en l’absence d’un plan de relance national en particulier par l’investissement, les projets restent dans les cartons..
En tout cas, le bilan est là: croissance très faible, voire la récession, hausse du chômage et pauvreté accrue sans que les déficits budgétaires se résorbent sérieusement.
Alors, la grande annonce devait être un plan pour l’emploi des jeunes. 600 millions d’euros pour toute l’Union. C’est un cataplasme sur une jambe de bois, d’autant que la méthode d’utilisation de ces fonds n’est pas encore définie et quand on connait les lenteurs bruxelloises, ce n’est pas demain que ces sommes seront utilisables. Manifestement le gouvernement espère là des renforts pour financer les emplois aidés. Ce n’est pas une mauvaise idée mais qu’elle bureaucratie pour peu de chose et rien de majeur pour faire reculer le chômage et surtout celui des jeunes.
Il est clair que les décisions prises hier ne s’attaquent ni aux vrais problèmes, ni s’ouvrent une stratégie de sortie de crise. Elles ne  vont qu’aggraver la situation. Comment s’étonner que les peuples ne croient plus aux boniments, déclarations convenues et s’éloignent de la politique? 
Pour redonner confiance en la démocratie, il faut désormais des actes et en Europe des ruptures. 

LES DERNIERS ARTICLES