Réaction de Marie-Noëlle LIENEMANN sur le projet de réforme des retraites.

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Le premier ministre vient d’annoncer une réforme des retraites qui devra être examinée par le Parlement.
Si des décisions positives sont prévues comme une véritable prise en compte de la pénibilité, du temps de travail des jeunes apprentis ou en contrats aidés, et de la situation des femmes en particulier celles qui travaillent à temps partiel, la décision de rallonger la durée de cotisations, après 2020 faire peser de graves risques de baisse des retraites de nos concitoyens.
Les propositions faites par le gouvernement sont très en deçà des positions du PS qui n’envisageait cette hypothèse qu’au cas où le niveau de croissance et d’emploi, à cette échéance, ne permettait pas de financer le système par répartition et limitait de manière stricte l’accroissement de cette durée bien en deçà des règles automatiques fixées par la loi Fillon, que la gauche a fortement contesté. Nous ne pouvons accepter un allongement d’un trimestre tous les 3 ans après 2020 et les 43 annuités en 2035.
S’agissant du financement, si un accroissement des cotisations paraît nécessaire, il est indispensable de mieux faire participer le capital, comme les entreprises qui font d’importants profits et ont peu de salariés.
En tout état de cause, le gouvernement doit clarifier son intention et sa position après les déclarations du MEDEF qui prétend obtenir une nouvelle baisse du « coût » du travail , dont on sait qu’il n’est pas la cause principale des difficultés de compétitivité. Il serait inacceptable qu’on fasse payer aux salariés et aux consommateurs un substitut aux cotisations des entreprises, car cela reviendrait à leur faire payer l’intégralité de la réforme des retraites.

 

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