Atterrée par les JT de ce lundi soir…

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JTsVive les dividendes !

Ça commence sur France 2 avec l’annonce de la croissance exceptionnelle des dividendes des grandes entreprises du CAC40 : des commentaires consternants sur les conséquences heureuses pour l’économie française avec la rémunération améliorée du capital public à EDF et GDF Suez ainsi que l’augmentation des taxes touchées.

Quand même est rappelée la taxe créé en 2013 sur ces profits. Mais pas un mot sur l’écart croissant entre la rémunération du capital par rapport au travail.

Le comble arrive à la conclusion… Le versement de ces dividendes est positif car cet argent serait réinjecté dans l’économie du pays. Ah bon ? où, quand, comment ? Évidement, aucune démonstration de cette affirmation… Rien sur l’enrichissement et l’accumulation du patrimoine de plus riches, qui deviennent de plus en plus riches, ni même sur la faiblesse de la part réinvestie pour moderniser l’outil de production…

Quand à EDF, GDF et aux autres entreprises privatisées, ou avec ouverture du capital, pas un mot sur le fait que les tarifs ont fortement augmenté et que la transition énergétique peine à être financée… Sans parler de Vinci et des autoroutes… Honnêtement, ça faisait plus propagande libérale qu’information.

Vive la baisse des salaires !

Mais la suite est encore plus troublante… Juste après ces analyses sur le CAC40, France 2, toujours, annonce les propositions de François Rebsamen pour assurer aux chômeurs longue durée une formation gratuite et d’autres accompagnements… On ne peut pas dire que l’information détaillée soit accessible pour les téléspectateurs. J’ai eu à peine le temps d’entendre parler de la garantie des loyers…

On aurait aimé plus de précision, comprendre ce qu’il y a de nouveau. Ca dure quelques secondes seulement, mais vont suivre deux reportages montrant comment des chômeurs longue durée ont trouvé « une solution pour s’en sortir ». Et là, on voit deux salariés contents d’avoir retrouvé du travail. On se plait à espérer. Pas trop longtemps…

D’abord un monsieur qui va obtenir un CDI à temps partiel et un salaire mensuel de 600 euros comme aide à domicile… 600 euros oui… et bien sûr et on comprend ce salarié, il est content de sortir du tunnel… Mais, enfin, on pourrait au moins indiquer que c’est un tremplin pour travailler progressivement davantage !? Eh bien non, le commentaire est caricatural : « Ce monsieur est si heureux de retravailler ». Je suis certaine qu’il serait surtout heureux s’il pouvait vivre correctement de son travail. Non ?

Puis vient l’autre salarié, ouvrier dans la mécanique, qui, avant son chômage suite à un licenciement « économique », gagnait 2500 euros par mois et qui est très heureux de retrouver du travail mais avec un salaire mensuel de 1700 (ou 1500 ?) euros. Pourtant, on loue ses compétences et son expérience. On interroge la directrice de l’entreprise qui explique que s’agissant des salariés seniors, ce n’est pas le salaire qui compte mais d’obtenir les trimestre cotisés pour la retraite… Ils acceptent des salaires plus bas.

Déjà cette réalité est inquiétante mais présentée ces situations comme révélatrice d’ une bonne solution et des cas exemplaires de chômeurs qui s’en sortent.. Là, trop c’est trop. Quel avenir?

Le vote FN

Je zappe alors sur TF1 et là j’entends un témoignage de deux jeunes du Doubs qui votaient à gauche et ont cette fois-ci voté FN. « on attends plus rien des autres, il faut mettre un coup de pied dans la fourmilière ». J’enrage.

Vite le changement en actes

Et certains font des thèses alambiquées sur la montée du FN. Ce discours, complaisamment relayés sur l’indispensable recul social pour une prétendue reprise de compétitivité, entretient le désespoir, la colère et la conscience qu’il faut changer de système.

N’est ce pas ce que nous disions avant les présidentielles ?

Alors, au lieu de disserter a l’envie, mieux vaudrait agir et changer de cap économique et social… d’ailleurs en termes plus feutrés, n’est ce pas ce que le candidat élu député Frédéric Barbier a exprimé le soir de cette élection qui fut si difficile.

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