Lundi 4 Mai, l’examen du projet de loi Macron reprend au Sénat avec les articles sur le travail du dimanche et en soirée. Je vais évidemment m’opposer à l’allongement du nombre de dimanches autorisés, à l’extension des zones touristiques, à la création des zones touristiques internationales. En tout cas, partout où il y a travail le dimanche la compensation doit être garantie par la loi et à un haut niveau.
Mais le débat doit être un moment de vérité pour le gouvernement et pour la direction actuelle du PS. Et j’interpellerai le ministre de l’économie sur la cohérence entre les textes signés et les actions menées.
En effet, la Motion A – signée par Manuel Valls et Martine Aubry et soumise au vote des militants –stipule : « Nous sommes opposés à une nouvelle extension du travail du dimanche. C’est d’abord un choix de société : la consommation ne peut être l’alpha et l’oméga de nos vies. Le dimanche doit d’abord être un moment du vivre ensemble. C’est une question de protection des salariés les plus fragiles pour lesquels la liberté de choix n’existe pas réellement, de protection des petits commerces qui restent souvent les dernières activités présentes dans les quartiers en difficulté et dans les zones rurales désertifiées. »
Parler d’un nouvel élargissement du travail du dimanche part à l’évidence de la situation actuelle à savoir 5 dimanches autorisés, puisque la Loi Macron n’est pas encore votée.
Si la première lecture a été effectuée avec les difficultés qu’on sait à l’Assemblée Nationale grâce au recours au 49-3, elle a lieu actuellement au Sénat et il est fort à parier qu’une seconde lecture s’imposera. En tout cas, les mots ont un sens ; si la direction actuelle du parti et le premier ministre veulent tenir les engagements qu’ils prennent dans leur Motion, des amendements de suppression des articles sur le travail du dimanche doivent être déposés par le groupe PS au Sénat (mais les délais sont passés et cette démarche n’a pas été engagée par le président du groupe). Il reste désormais la possibilité pour le gouvernement d’annoncer qu’il modifie sa position et revient au nombre actuel de dimanches travaillés.
Pour l’heure aucun signe n’a été lancé dans cette direction. Mais lundi, je ne manquerai pas d’interroger Emmanuel Macron.
On ne peut sans cesse prendre des engagements, faire des déclarations rassurantes et engager des actions qui vont à rebours, qui engagent des politiques contraires.
Il faut revenir à des positions qui ont toujours été celle des socialistes, de la gauche, ne pas élargir le travail du dimanche, ni le travail de nuit qui doivent être une stricte exception avec de très fortes compensations.