Banques

CICE dans les banques : un effet d’aubaine, des dépenses publiques inutiles

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logos_banques_aceLes organisations syndicales commencent à voir plus clair sur l’usage réel du Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE).

Le syndicat national des banques, affilié à la CFE-CGC, premier syndicat du secteur bancaire, vient de demander l’arrêt du CICE vers les banques et l’usage de ces fonds vers les PME.

Le seul CICE a rapporté, en 2015, 39M€ à BNP Paribas, 38M€ à la Société Générale, etc.

Or, pour faire croire que les banques ont fait un effort d’investissements, elles affectent ces sommes à des investissements programmés de longue date et qui auraient de toute façon été réalisés (rénovation d’agences, achat de tablettes tactiles…). Il n’y a donc pas surcroît d’investissements.

Il n’y aucune contrepartie à ces subventions publiques qui coûtent chers aux contribuables. Car il faut rappeler que ces cadeaux inutiles ont été réalisés au prix d’un accroissement significatif de la fiscalité des ménages et de la diminution de dépenses publiques bien plus utiles, qui auraient pu être investies dans les hôpitaux, le logement social ou les collectivités locales.

Depuis le début nous sommes nombreux à dénoncer le gaspillage d’aides non ciblées et sans contreparties. Cette aberration va encore s’accroître avec les allègements de cotisations prévues dans le pacte de responsabilité.

A l’évidence, une large partie de de ces aides et allègements ne contribuent en rien, comme dans le cas des banques, à la restauration de la compétitivité française.

Et s’agissant des banques, on ne peut pas dire qu’elles font les efforts nécessaires en termes de facilitation de prêts pour la soutenir !

Il faut dire stop !

Alors, lors du vote du budget 2016, il faut stopper les nouveaux cadeaux prévus dans le pacte de responsabilité (15 milliards supplémentaires devaient être programmés) et doivent être mis au service du pouvoir d’achat des salariés modestes et moyens (cf. engager la CSG progressive avec baisse au niveau des revenus) et de l’investissement public (collectivité locales, aide à la pierre pour le logement social).

Il faut une politique de relance indispensable pour réduire le chômage. Il faut une part en relance du pouvoir d’achat et une autre fondée sur l’investissement modernisateur, tant pour la puissance publique que pour la rénovation de nos facultés industrielles et productives.

Il faut soutenir dans cette modernisation avec force la grande mutation écologique indispensable et urgente.

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