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AFP : Marie-Noëlle Lienemann plaide pour «une relance du pouvoir d’achat des couches populaires»

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L’ancienne ministre socialiste Marie-Noëlle Lienemann a plaidé lundi pour «une relance du pouvoir d’achat des couches populaires», proposant «un allègement des bas niveaux de CSG».

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A quelques heures de la 6e conférence de presse de François Hollande, au menu de laquelle figureront des détails très attendus sur les baisses fiscales prévues en 2016, Mme Lienemann a estimé que «ce soutien fiscal peut être un soutien à la relance du pouvoir d’achat».

«Il y a besoin d’une relance par l’investissement et par la consommation intérieure en France», a déclaré la sénatrice de Paris sur RFI. «La croissance mondiale est faible, la croissance européenne sera faible, si on veut s’attaquer à ce fléau qu’est le chômage, il faut produire une croissance par nous-mêmes. Ca suppose des investissements modernisateurs (…) et d’autre part une relance du pouvoir d’achat des couches populaires».

Selon Mme Lienemann, une partie des aides aux entreprises – «autour de 7,5 – 8 milliards» – devrait être réorientée «au service de l’investissement et du pouvoir d’achat».

Elle propose un «allègement des bas niveaux de CSG», qui «rendrait la CSG progressive et permettrait la grande réforme fiscale dont le pays a besoin». «D’avoir un impôt qui cumule impôt sur le revenu et CSG pourrait être une armature d’impôt progressive donc juste, plutôt que des hausses des impôts indirects qui se sont mulitipliées depuis plusieurs années».

Mme Lienemann s’est par ailleurs déclaré «pas inquiète» pour la gauche en 2017, «si on organise vite des primaires».

«Je pense que refaire les matches éternels avec toujours les mêmes joueurs n’est pas sain pour notre démocratie. Je ne suis pas inquiète pour la gauche si elle organise des primaires en son sein, et encore moins si ces primaires peuvent rassembler beaucoup de forces de gauche, toutes si possible, mais au moins les écologistes, les socialistes et une partie de la gauche de la gauche», a-t-elle déclaré.

Marie-Noëlle Lienemann s’est déclarée «très dubitative» sur d’éventuelles frappes en Syrie contre l’organisation Etat islamique (EI, Daech).

«Je ne crois pas que les frappes auront une grande efficacité et en tout cas pour l’heure elles ne me paraissent pas indispensables et nécessaires», a-t-elle déclaré sur RFI, alors que François Hollande pourrait se prononcer en faveur de cette option lors de sa 6e grande conférence de presse ce lundi en fin de matinée. «Je pense qu’en revanche le renseignement, donc le survol et les drones, seraient tout à fait indispensables», a-t-elle ajouté.

L’ancienne ministre du Logement s’est par ailleurs prononcée en faveur d’un accueil des réfugiés «de façon solidaire en Europe, avec une juste répartition sur l’ensemble du territoire européen». «Je pense qu’il faut une stratégie d’incitations et de sanctions, entre guillemets, pour ceux qui ne feraient pas l’effort», a-t-elle développé.

En ce qui concerne la France, elle estime «qu’il ne faut pas attendre que l’Europe nous contraigne».

«C’est un droit sacré, l’asile en France, et il faut le faire vivre», a-t-elle avancé. «Nous devons signer un accord volontaire de répartition et surtout nous donner les moyens collectivement de réussir cet accueil sur le territoire national».

«Ca suppose d’abord qu’on reconnaisse le statut de réfugié beaucoup plus vite», a-t-elle dit, suggérant que les Syriens, les Irakiens ou encore les Érythréens «bénéficient d’une présomption positive pour le droit d’asile».

Pour Mme Lienemann, «il faut organiser un accueil réparti solidairement sur le territoire national et ne pas ajouter les problèmes des migrants dans des secteurs où il y a déjà énormément de problèmes, de logement, de cadre de vie». Selon la sénatrice, les réfugiés «peuvent constituer dans certains territoires plutôt un atout qu’un handicap».

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