Alimentation

Mon intervention en séance publique pour défendre l’objectif de 20% de bio dans les cantines

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manger_localJe suis intervenue mercredi 9 mars après-midi (après être allée saluer les manifestations et responsables syndicaux dans la manifestation pour le retrait du projet de loi El Khomri) lors de l’examen de la proposition de loi écologiste visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation. Je défendais notamment comme mon collègue écologiste Joël Labbé la réaffirmation d’un objectif de 20% de produits bio dans les cantines.

Vous pouvez retrouver ci-dessous mon intervention.

Mme la présidente. La parole est à Mme Marie-Noëlle Lienemann, pour explication de vote.

Mme Marie-Noëlle Lienemann. Le seuil de 20 % de produits bio dans la restauration collective est d’intérêt national.

En effet, nous n’aurons pas de filière biologique suffisamment diversifiée sur l’ensemble de notre territoire si nous ne garantissons pas aux producteurs bio une masse critique sur le marché national. C’est à cette condition qu’ils pourront investir et s’engager fortement dans la mutation que nous appelons de nos vœux.

En Allemagne, les producteurs bio savent que le marché national se développe et qu’un débouché leur est garanti par les collectivités publiques ; ensuite, ils se débrouillent à leur façon avec les règles de la concurrence.

La généralisation de l’objectif de 20 % de produits bio aurait l’avantage non seulement de consolider une filière d’avenir pour l’économie nationale, y compris à l’export, mais également d’apporter une réponse à une attente citoyenne majeure.

Je sais vos efforts, monsieur le ministre, en faveur de l’agroécologie. On lit dans la presse de ce jour que la consommation de pesticides et de produits phytosanitaires a augmenté d’environ 9 % en un an dans notre pays : on ne peut ignorer les interrogations des citoyens sur ce sujet !

M. Jean Desessard. Bien sûr !

Mme Marie-Noëlle Lienemann. Il est donc impératif de consolider la filière bio, sans l’opposer aux autres.

En matière de recours aux produits locaux, certains maires sont plus proactifs, plus mobilisés que d’autres, notamment dans les territoires proches de la ruralité, le lien avec la production locale étant moins fort dans les grandes métropoles. Cependant, certains élus ne savent pas comment utiliser les nouveaux outils destinés à favoriser la consommation de produits locaux sans enfreindre les règles européennes. La généralisation de l’utilisation de ces outils permettrait de les aider à atteindre les objectifs de consommation de produits locaux ou bio et de répondre ainsi aux attentes des citoyens.

Il y a eu unanimité à l’Assemblée nationale sur un sujet qui fait consensus dans la société française.

Mme la présidente. Veuillez conclure, ma chère collègue !

Mme Marie-Noëlle Lienemann. Par conséquent, je ne comprends pas votre obstination ! (Applaudissementssur de nombreuses travées du groupe socialiste & républicain.)

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