Europe 1 – 09h51, le 10 avril 2016, modifié à 10h27, le 10 avril 2016
INTERVIEW – La sénatrice de Paris sera candidate à la primaire de gauche.
Le principe d’une primaire à gauche a été adopté samedi par le Conseil national du parti socialiste, à l’unanimité. Si les modalités d’organisation restent encore très floues, Marie-Noëlle Lienemann, classée à gauche du PS, sera candidate et se réjouit de cette décision.
« Le pays est dans une crise démocratique qui impose un vrai débat ». « C’est une avancée parce qu’il y a encore quelques mois, on nous disait : ’bah non, dans le Ve République, le président sortant est le candidat naturel donc il n’y a pas besoin d’avoir de primaire’. Le pays est dans une crise démocratique qui impose un vrai débat. Après, on peut faire semblant d’être d’accord, mais il vaut mieux qu’il y ait des divergences qui soient arbitrées par des primaires qu’une masse d’abstention et un éclatement des forces au premier tour , qui rendrait impossible la présence de la gauche au deuxième tour ».
« Fédérer les forces de gauche ». La sénatrice de Paris pose toutefois quelques conditions au bon exercice de cette primaire : « il faut, au-delà de cette déclaration de principe, se donner les moyens concrets de fédérer les forces de gauche. Donc la première des choses, c’est de permettre la pluralité des candidatures, à la fois venant de nos partenaires de gauche et écologistes, mais aussi venant du PS ».
De son côté, Europe Ecologie – les Verts s’est également prononcé, samedi, en faveur d’une primaire à gauche. Quant aux Français, ils sont 80% à ne pas souhaiter la candidature de François Hollande en 2017.