Le Grand Soir

Le Grand Soir de LCI – mercredi 8 juillet 2020

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J’étais invitée mercredi 8 juillet à partir de 22h dans l’émission « Le Grand Soir » sur LCI pour débattre avec Sylvain Maillard (député LREM de Paris), Julien Odoul (conseiller régional RN de Bourgogne/Franche-Comté) et Philippe Vigier (député « Libertés & Territoires » d’Eure-et-Loir) de l’actualité politique. Au sommaire : les débuts d’Eric Dupond-Moretti comme Garde des Sceaux devant le parlement et surtout quelle politique de la Justice ; comment agir face à la l’épidémie de CoVid-19 qui n’est pas encore terminée ; le mauvais coup de l’exécutif sur les retraites…

Vous trouverez la vidéo de l’émission plus bas.

1- J’ai estimé que l’image donnée à l’Assemblée nationale face à Eric Dupond-Moretti n’était pas la bonne ; il n’aurait pas dû y avoir un bizutage mais des interpellations sérieuses sur la nature de la politique qu’il entend mener et de quels moyens il disposera pour le faire…
Je suis revenu sur l’état des prisons en France. Nous avons besoin de peines justes, proportionnées et effectuées ; nous avons besoin que les victimes soient aidées et accompagnées ; nous avons besoin que la récidive soit réellement prévenue en garantissant la dignité humaine et la réinsertion. La peur du gendarme et de la prison ne permettent pas d’assurer la tranquillité publique : sans rôle éducatif, la prison continuera à produire des récidivistes et des radicalisés. J’ai regretté que le Premier ministre n’ait pas annoncé cet après-midi au Tribunal de Bobigny un plan pour la Justice – lui donnant les moyens matériels et en poste qui sont indispensables – dans le cadre du plan de relance nécessaire pour le pays.

2- Concernant l’épidémie de CoVid-19, j’ai estimé que les Français étaient soumis à des discours contradictoires. D’un côté l’information sur la circulation du virus à bas bruit dans le pays, de l’autre les cris alarmistes de MM. Salomon et Delfraissy sur le risque d’une deuxième vague… il nous faut un discours enfin rationnel, rappeler les gestes barrière. Le risque de relâchement existe, c’est humain et les responsables politiques doivent donner l’exemple. Mais surtout il nous faut une politique effective de tests : j’ai posé une question écrite sur le nombre de tests réalisés, elle reste sans réponse. Le gouvernement doit tenir parole sur les 700.000 tests hebdomadaires sinon sa crédibilité sera atteinte.

3- Concernant les Retraites, nous faisons face à un coup politicien des Libéraux qui tentent de faire passer en force la réforme sous prétexte d’une urgence qui n’existe pas. La véritable priorité aujourd’hui, c’est la relance du pays, son redressement industriel, sa capacité à produire des richesses et à les répartir, à relocaliser, à créer des emplois et à engager des mutations d’avenir. Ensuite nous pourrons reprendre le débat politique contradictoire sur la manière de financer notre protection sociale, mais ici le Premier ministre se trompe de priorité en fracturant le pays quand il faudrait le rassembler.

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