Depuis plus de cinq semaines, les salariés de Transdev Melun Val-de-Seine sont en grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Ce mouvement social s’étend aujourd’hui bien au-delà de la Seine-et-Marne.
En cause, l’ouverture à la concurrence des bus de grande couronne et le contrat de Délégation de Service Public passé entre Île-de-France Mobilités et Transdev, entré en vigueur au 1^er août 2021, entraînant une pression insupportable sur les agents.

Les salariés ont à assumer une perte importante de revenu : gel de l’ancienneté, suppression d’avantages, non-comptabilisation chaque mois de dizaines d’heures de travail, considérées comme du temps « indemnisé » et payé seulement partiellement. Evidemment, ces économies se ressentent sur la qualité et la sécurité du service.
Dans ce contexte, le dialogue avec la direction de l’entreprise est devenu très difficile.

Avec plusieurs parlementaires d’Île-de-France, nous nous inquiétons de la stratégie du pourrissement adoptée par la direction de Transdev et par Île-de-France Mobilités, ainsi que du silence du Gouvernement. Nous avons donc décidé de les interpeller solennellement avec les trois courriers que vous lirez ci-dessous.
Les usagers sont les premiers à faire les frais de cette irresponsabilité, avec près d’un mois et demi sans transports collectifs pour aller travailler et effectuer leurs déplacements. Cela est inacceptable, d’autant plus que les salariés ne demandent qu’à reprendre le travail. Ils et elles formulent en ce sens des propositions concrètes en vue d’un accord.
Le gouvernement doit désormais intervenir afin que Transdev et IDFM entendent raison sur ce dossier, permettant ainsi la sortie d’une crise qui n’a que trop duré.
Par ailleurs, ces difficultés doivent nous alerter sur les dangers de la mise en concurrence des transports publics en Île-de-France ; nous demandons au gouvernement la mise en place un moratoire.