COP26

Quelques propositions pour que la COP26 réussisse

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Une fois de plus la COP ne va pas mettre en cause l’une des causes de l’explosion des Gaz à Effet de Serre (GES) a savoir l’instauration d’un libre échange généralisé sans règle qui multiplie les transports inutiles par seul souci du profit maximum ainsi que les productions à moindre coût sans tenir compte des règles environnementales et sociales. Cette situation pousse à accroître inutilement les GES et l’effet de serre. Or à ce jour, la modification des règles de l’OMC n’est pas a l’agenda ni même la création d’une organisation mondiale l’environnement qui pourrait édicter des règles communes et concrètes. Car les objectifs des COP sont non contraignants et ne sont pas de nature à être introduite comme critères dans les échanges mondiaux.

En tout cas, en analysant uniquement les gaz produits dans chaque pays, on passe ainsi à côté de l’essentiel à savoir l’empreinte carbone réelle de chaque pays. Car si la première tient compte de la production locale, elle omet l’impact carbone des produits importés. Or ce dernier correspond à peu près à la moitié des GES totaux (empreinte carbone) de la France. Il tend augmenter tandis que notre production directe nationale des GES tend à baisser. D’ailleurs, une partie de la baisse constatée des trente dernières années est liées à notre désindustrialisation… Ces productions sont souvent parties dans des pays où elles polluaient plus que chez nous…

Ainsi une relocalisation des activités et une réindustrialisation de la France réduirait l’empreinte carbone de notre pays : c’est un objectif que nous devons poursuivre avec force. C’est d’ailleurs ce que confirme les scénarios de RTE : si la réindustrialisation accroît notre consommation d’énergies (qu’il faut rapidement encore davantage décarboner), elle réduirait notre empreinte carbone (car nos process de productions sont moins producteurs de GES).

S’agissant de l’ordre mondial, force est de constater que les inégalités de développements et surtout la pauvreté et la misère des peuples constituent une menace réelle sur le climat. D’une part, parce que la croissance accélérée de la population mondiale pèse de façon dramatique sur notre avenir ; or une partie importante de cette augmentation vient des populations les plus pauvres et pour une très largement part de grossesses non désirées. Évidemment ce ne sont pas des méthodes coercitives qui peuvent ralentir ce mouvement mais d’éléments déterminants : la lutte contre la pauvreté, le sous-développement, d’une part, et l’éducation – en particulier celle des femmes –, d’autres part, ainsi que l’accès à la contraception et du planning familial dans le monde. C’est pourquoi l’action internationale sur ces deux enjeux doit être nettement renforcée. On voit bien les courants inverses qui se mettent en œuvre, ce n’est pas une raison pour délaisser ce combat majeur. Il faudrait pour avancer sérieusement vers cette stabilisation et répondre par l’accroissement du budget du fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Il faudrait 43 milliards d’euros par an. Voilà qui est à la portée des États du monde…

Il faut y ajouter l’impérative nécessité de favoriser dans ces pays aussi un développement décarboné et donc d’aider les plus pauvres à engager cette transition. Or, une fois de plus, les crédits arrachés lors des conventions Climats ne se concrétisent jamais, et dans le même temps les mécanismes d’échange des droits à polluer ne règlent rien. Dans ces circonstances, pourquoi ne pas reprendre l’idée d’une taxe internationales sur les transactions s financières qui financeraient le tout, en tout cas y contribuerait sérieusement.

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