Ils veulent encore accroître la flexibilité !

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Le Medef et le gouvernement avaient du se résigner à l’abandon du CPE, après les grandes mobilisations du printemps ! Mais comme d’habitude, après un répit de courte durée, ils reprennent leur éternel combat pour la flexibilité et la précarité !

Ainsi Laurence Parisot, la patronne des patrons relance la « refondation sociale » de son prédécesseur, le baron Antoine Sellière, en proposant aux syndicats d’engager de nouveaux chantiers, en particulier celui du contrat de travail. Entendez par là, une nouvelle étape dans le démantèlement du CDI.

Le mot à la mode est assouplissement, mot qui est devenu synonyme d’abandon progressif. Alors quand vous entendez « assouplissement » ne tombez pas dans le panneau ! En politiquement correct, cela signifie une « remise en cause » !
Patiemment le patronat espère ainsi obtenir de nouveaux reculs dans la protection des salariés ! Leur objectif est de pouvoir licencier plus facilement, de payer les salariés le moins longtemps possible, juste pour ce qui est indispensable et au moindre prix. Comme si la rémunération du capital devait encore prendre des marges sur celle du travail !

Ce n’est pas la mise en cause du CDI qui créera des emplois, mais bel et bien la relance du pouvoir d’achat et l’innovation technologique, industrielle, la recherche et la modernisation des produits et des services !
Habile, la droite comme le Medef proposent dans le même temps de discuter de la sécurisation des parcours professionnels ! On voit bien la logique qui les guide : tenter de faire passer la pilule d’une plus grande flexibilité pour ensuite promettre plus de sécurité, mais faire payer cette sécurité, largement par la puissance publique ou par des cotisations salariales.

Une fois de plus la droite utilise des mots qui peuvent paraître de gauche pour les dévoyer, alors sachons décoder. La CGT a lancé l’idée de la sécurité sociale professionnelle pour responsabiliser davantage les entreprises contre la précarité, garantir des droits transférables, acquis par le salarié et qu’il conserve lorsqu’il change d’entreprise (comme le droit à la formation). C’était aussi l’idée d’une rémunération correcte entre deux emplois et la possibilité de poursuivre une progression de carrière. Evidemment ce n’est en rien ce que veut promouvoir le Medef ! Le coup du donnant-donnant, flexibilité contre sécurité, ne prendra plus ! On sait désormais qui est gagnant, en l’occurrence le patronat…
Veillons aussi à ce que le projet de Couverture Professionnelle Universelle, inscrite dans le projet du PS, doit aussi clairement tourner la page à ce genre de jeu de dupe. Il faudra renforcer la stabilité du contrat de travail et remettre le CDI comme contrat central et généralisé. Il faudra faire reculer la précarité pour accroitre et organiser de nouvelles sécurités supplémentaires.

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