En quelques mots

Marie-Noëlle Lienemann est née le 12 juillet 1951 à Belfort. Elle est mariée, mère de deux enfants : Marianne et Olivier.

Ancienne ministre du logement, ancienne vice-présidente du Parlement européen, ancienne vice-présidente du Sénat, elle est coordinatrice nationale de la Gauche Républicaine & Socialiste.

Elle est Présidente de la fédération nationale des Coopératives HLM.

Militante socialiste de la première heure

1971

1992

Normalienne supérieure, (ancienne élève de l’ENS Cachan), elle est devenue professeur de Physique-Chimie et est titulaire d’un DEA de Chimie-physique.

Elle adhère au Parti socialiste en 1971, participe au congrès d’Epinay et à la rénovation socialiste qui suivra. En 1973, elle devient secrétaire nationale des Étudiants socialistes. En 1977, elle est élue, très jeune, maire-adjoint de Massy (91) et l’année suivante, conseillère générale de l’Essonne.

Elle devient député européen dés 1984, députée de l’Essonne en 1988, elle est élue Maire d’Athis-Mons (91) en 1989. Dans cette commune de banlieue, elle sera l’une des précurseurs du renouvellement urbain et de la politique de la Ville. Elle élaborera le premier plan municipal de l’environnement qui sera signé en 1990 par Brice Lalonde, alors ministre de l’environnement. Athis-Mons réalisera ensuite l’un des premiers Agenda 21 de France. L’engagement écologiste de Marie-Noëlle Lienemann vient de loin puisqu’elle avait été la première secrétaire nationale (adjointe) du PS chargée de l’environnement dés 1983. Elle a participé dans les années 1990, à la création de « Génération Écologie ». Mais elle n’a pas souhaité accompagner la transformation de ce club en parti et est restée au PS.

Dans les années 1990, elle crée avec Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon, la « Gauche Socialiste » (courant de gauche du PS). Elle fait partie des rares parlementaires à s’élever contre la guerre du Golfe et publie La Fracture chez Gallimard, en 1991.

Aux responsabilités

1992

2005

En 1992, elle est nommée ministre délégué au logement et au cadre de vie dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, sous la présidence de François Mitterrand. Pendant son année ministérielle, elle crée le haut comité pour le logement des plus démunis, avec l’abbé Pierre, réquisitionne des logements à Paris, s’attaque aux abus des marchands de bien, lance les entretiens «urbanisme et environnement», et dés cette époque elle engage des moyens supplémentaires pour l’habitat minier (PLA minier).

Suite à la défaite de la gauche en 1993, elle publie un pamphlet contre la technocratie et plaide en faveur d’une sixième République (Les cannibales de l’État, éd. Ramsay).

Réélue Maire d’Athis-Mons, dés le premier tour, en 1995, elle publie l’année suivante, Madame le Maire toujours chez Ramsay, tirant la sonnette d’alarme sur la situation des banlieues. Elle devient Vice-présidente du Parlement Européen en 1997.

Réélue pour la troisième fois comme maire d’Athis-Mons, elle intègre le gouvernement de Lionel Jospin en 2001 et devient secrétaire d’état au Logement. On lui doit la relance de la construction de logements sociaux (HLM), un plan de résorption de l’habitat indigne, le vote final de la loi SRU (20% de logements sociaux) et la dévolution de l’ensemble de l’habitat minier du Nord Pas de calais, aux élus du bassin (EPINORPA). Atteinte par le non-cumul des mandats imposé par Lionel Jospin à ses ministres, elle laisse son mandat de Maire, à son premier adjoint François Garcia.

Elle accepte très mal le départ précipité de Lionel Jospin après son échec face au front national, elle fait une analyse critique dans un livre Ma part d’inventaire (éd. Ramsay) et demande à la gauche un sursaut pour renouer avec les couches populaires.

Aux élections législatives suivantes, elle se présente à Béthune (Pas de Calais), où elle est battue d’une courte tête. Mais elle deviendra alors en 2004 vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais, chargée de la formation professionnelle, poste qu’elle quittera en 2010, souhaitant retourner en Ile-de-France.

En 2004, elle est réélue député européen pour la circonscription Nord-Ouest, elle siège à la commission environnement santé et est suppléante à la commission industrie recherche. Elle est considérée comme l’une des grandes spécialistes de la politique européenne de l’Eau (elle a été rapporteure et négociatrice en 2000 de la directive cadre sur l’eau puis en 2008 de la directive sur les eaux marines).

Elle s’engage avec force contre le projet de constitution européenne et publie en juillet 2005 Non et après (éd. Gawsewitch). Elle poursuivra ce combat, en refusant le traité de Lisbonne. Elle quittera le Parlement Européen en 2010.

À l'aile gauche du PS

2005

2016

Au congrès du Mans du Parti socialiste, elle fait partie des premiers signataires de la Motion 2 derrière Laurent Fabius, avec notamment Jean-Luc Melenchon, Alain Vidalies et André Laignel. Cette motion remporte 20% des voix. Elle le soutient à la candidature pour l’investiture socialiste à la présidentielle 2007. Elle estime très tôt que la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle rendra difficile la victoire de la gauche face à Nicolas Sarkozy. C’est pourquoi elle publie, avant la désignation de la candidate socialiste, avec Alain Vidalies un ouvrage : L’air du temps ou le temps de la gauche  (éd. Pharos, JM Laffont).

En juin 2007, elle publie Au revoir Royal (éd. Perrin). Cet échange avec le journaliste Philippe Cohen ne se contente pas d’analyser les raisons de la défaite mais fixe un cap pour rénover la gauche.

En 2008, au congrès socialiste de Reims, elle dépose une contribution « Changer ! » puis rejoint la motion « Un Monde d’Avance » avec Benoit Hamon et Henri Emmanuelli, motion de gauche et de rénovation qui recueillera 18,5% et qui contribuera de façon décisive à l’élection de Martine Aubry comme première secrétaire du Parti Socialiste.

Marie-Noëlle Lienemann a publié en 2010, avec Paul Quilès et Renaud Chenu, 18 Mois chrono (éd. JC Gawsewitch ), une fiction qui plonge le lecteur dans les arcanes du pouvoir et du monde politique. Ce récit plein de rebondissements veut aussi mettre en garde tous ceux qui estiment l’élection déjà jouée : la France a besoin d’un débat sérieux sur le fond des politiques et sur les indispensables changements.

Toujours très investie sur les questions du logement, elle préside depuis 2003 la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM. Elle a publié en septembre 2005 un ouvrage Le Scandale du logement (éd. Gawsewitch). Elle anime un club « l’Urbanité républicaine ». Elle entrera fin 2009 au Conseil Économique Social et Environnemental, au sein du groupe de la Coopération et travaillera au sein de la section cadre de vie. Elle y siègera jusqu’en septembre 2011. En effet, elle est élue le 25 septembre de cette année, sénatrice de Paris et elle exerce avec énergie ce mandat depuis le 1er octobre 2011.

Le rassemblement de la gauche est son combat de toujours. Pour elle, c’est le talisman pour toute victoire de la gauche mais aussi le moyen d’assurer une cohérence entre la gauche d’alternance et la gauche d’alternative. Après la défaite de la gauche aux présidentielles de 2007 et la victoire «idéologique» revendiquée par Nicolas Sarkozy, avec la volonté de refonder une gauche décomplexée, elle lance avec d’autres personnalités du PS et du PC (Paul Quilès, Claude Cabanne, Jean-Claude Gayssot, Francis Wurtz, Ivan Levaï, Rémi Lefebvre…) le club « Gauche Avenir ».

Ce club a pris de nombreuses initiatives et a publié Fier d’être de gauche, un Manifeste pour la laïcité, a organisé de nombreux forums et défendu l’idée d’un nouveau front populaire. En Avril 2010, avec de nombreuses personnalités proches de « Gauche Avenir », elle a lancé un appel aux leaders des différentes formations de gauche et écologistes, afin qu’ils s’engagent à préparer un socle commun de propositions, en vue d’un futur accord législatif pour 2012. Dans cette perspective, elle leur demande l’organisation d’états généraux associant des responsables syndicaux et associatifs.

Après l’élection de François Hollande, le 6 mai 2012, à la Présidence de la République, le club « Gauche Avenir » a poursuivi son travail collectif proposant des alternatives de gauche au Pacte de Compétitivité, à la réforme des retraites ou encore à la transcription législative de l’Accord National Interprofessionnel sur les droits des salariés…

Menant des auditions multiples, auxquelles ont participé des représentants de toutes les formations de gauche, des syndicalistes, des militants socialistes, des universitaires, etc. « Gauche Avenir » a présenté le 10 juillet 2014 une brochure intitulée « Pour un nouveau pacte majoritaire à gauche« , qui développe ce que pourrait être la politique d’un gouvernement de gauche soutenu par la majorité politique qui a permis l’élection de François Hollande, et dans le cadre des engagements de campagne de ce dernier.

Elle a évidemment poursuivi parallèlement son action militante au sein du Parti Socialiste. En septembre 2012, tout en signant la contribution générale soutenue par Benoît Hamon et « Un Monde d’Avance », elle présente avec Emmanuel Maurel (vice président de la Région Île-de-France), Marianne Louis (adjointe au Maire d’Evry et conseillère régionale), Jérôme Guedj (député et président du conseil général de l’Essonne) et Paul Quilès la contribution générale « Le Temps de la Gauche ». Après la décision de Benoît Hamon, d’Henri Emmanuelli et d’une partie de leurs amis de se fondre dans la motion gouvernementale, « Le Temps de la Gauche » sera rejoint par les amis de Gérard Filoche, ceux de Julien Dray et le mouvement « Utopia » pour former la motion 3 « Maintenant la Gauche« , dont Emmanuel Maurel sera le premier signataire. Cette motion recueillera en octobre 2012 plus de 13,5% des suffrages militants et E. Maurel rassemblera 28% de voix pour l’élection du Premier secrétaire du parti face à Harlem Désir.

Avec Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, Marie-Noëlle Lienemann est l’animatrice de ce courant de la gauche du PS qui n’a pas voulu s’enfermer dans la dénonciation des errements d’un quinquennat qui ne respecte pas les 60 engagements du candidat Hollande : « Maintenant la Gauche » est une force de propositions crédibles et réalistes, pour permettre à la gauche de sortir la France du marasme économique et social dans lequel la politique de l’offre et de rigueur budgétaire excessif l’enferme.

Parmi les nombreuses publication de « Maintenant la Gauche », retenons notamment :

Marie-Noëlle Lienemann est également, avec Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj, une des premières signataires de « l’Appel des 100 », parlementaires socialistes qui contestent depuis le lendemain des municipales de mars 2014, qui ont été une grave défaite de la gauche, la confirmation par l’exécutif de ses choix libéraux. Ils ne cessent depuis de faire des propositions concrètes pour une autre politique, plus efficace et plus juste, capable de rassembler à nouveau la gauche.

En avril 2015, elle s’engage pour le congrès de Poitiers du PS avec ses camarades de « Maintenant la Gauche » au sein de la motion B « à gauche pour gagner », dont le premier signataire (proposé par Emmanuel Maurel et Benoît Hamon) sera Christian Paul, député de la Nièvre. Cette motion recueillera en juin 2015 près de 30% des suffrages face à la motion de la direction du PS qui en recueillera 60%, avec un texte qui reprendra largement les revendications de l’aile gauche du PS et des « frondeurs » depuis 2012. Le courant Maintenant la Gauche continue cependant d’exister en tant que tel, tout en participant largement à l’organisation et à l’animation de la motion B.

Comme l’on pouvait s’y attendre, la nouvelle direction du PS conduite par Jean-Cristophe Cambadélis (depuis avril 2014) ne défendra auprès de l’exécutif pourtant aucun de ses engagements sur le budget 2016, puis dans le débat sur l’inscription de la déchéance de nationalité dans la constitution ou le projet de loi El Khomri visant à réformer le code du travail, en contradiction complète avec les orientations et les valeurs défendues par les socialistes.

Marie-Noëlle Lienemann défendra avec ses amis la nécessité d’organiser des primaires de toute la gauche, qui, à condition de s’appuyer sur une plateforme commune, peuvent permettre de dépasser les divisions de la gauche exacerbées par la politique conduite par François Hollande et ses deux premiers ministres, Jean-Marc Ayrault puis Manuel Valls. Face à la montée du Front National et à une droite de plus en plus caricaturale, c’est la seule option viable pour permettre la présence de la gauche au second tour des élections présidentielles à venir au printemps 2017, alors que la gauche a connu une nouvelle déroute aux élections régionales en décembre 2015 et que le FN a battu son record de suffrages exprimés en sa faveur.

Elle est candidate à l’investiture de la gauche pour les présidentielles dans le cadre de ces primaires espérées, pour défendre une vision républicaine et sociale ambitieuse pour la France. Elle publie le 31 mars 2016 Merci pour ce changement ! Une autre politique est possible, aux éditions du Moment, un ouvrage où elle décrypte l’action menée lors du quinquennat finissant de François Hollande et trace des perspectives pour le pays et la gauche.

Reconstruire un Socialisme républicain

2016

2018

Après de longs atermoiements, l’organisation d’une primaire « ouverte aux acteurs de la Belle Alliance populaire » est enfin décidée le 18 juin 2016 par le conseil national du PS.

Marie-Noëlle Lienemann publie en août 2016 les premières propositions et les principaux axes de sa campagne pour les primaires ; invitée aux universités d’été du MEDEF, elle en profite pour dire publiquement leurs 4 vérités aux principaux représentants du grand patronat et recevra un succès d’estime de la part des petits patrons présents. Le 17 septembre 2016, invitée à Berlin par plusieurs syndicalistes et responsables et parlementaires de gauche du SPD, elle est la seule intervenante française à prendre la parole devant plusieurs dizaines de milliers de manifestants réunis contre le TAFTA et le CETA, dans le cadre d’une grande journée de démonstration en Allemagne qui a rassemblé plus de 400 000 personnes.

Elle décide cependant de renoncer à déposer sa candidature en décembre 2016, pour éviter « un éparpillement des voix », regrettant qu’Arnaud Montebourg et Benoît Hamon n’aient pas entendu ses appels à l’unité. Favorable à une victoire ancrée à gauche dans cette primaire, elle ne prend pas position au 1er tour pour l’un contre l’autre des deux candidats restant qui étaient les plus proches de ses positions. Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire (qu’elle avait soutenu au second tour face à Manuel Valls), elle est chargée du pôle « services publics » dans le cadre de sa campagne présidentielle.

La défaite du candidat socialiste le 23 avril 2017 est historique, Benoît Hamon ne recueillant que 6,36% des suffrages exprimés. Il aura été pénalisé avant tout par le discrédit de François Hollande au pouvoir, entraînant celui du PS et de tous ses membres, ce qu’elle aura tout fait pour empêcher durant le quinquennat. L’autre candidat de gauche, Jean-Luc Mélenchon, recueille 19,58% des suffrages (+8,4 points) mais c’est insuffisant pour accéder au second tour. La gauche est à genoux, ce que confirmeront les élections législatives qui suivent l’élection à la présidence de la République de l’opportuniste néolibéral qu’est Emmanuel Macron. Bon nombre de responsables socialistes ont clairement apporté leur soutien à Emmanuel Macron, concourant ainsi à son élection ; Marie-Noelle Lienemann estime qu’on ne peut concevoir un parti socialiste, de gauche, qui demeure dans une telle ambiguïté coupable ; de même, elle condamne la stratégie des gauches prétendument irréconciliables.

Lors des élections sénatoriales du 24 septembre 2017, elle est réélue sénatrice pour un second mandat et devient Vice Présidente du Sénat.

L’impérieuse nécessité de reconstruire une formation politique socialiste et républicaine l’anime.  Avec Emmanuel Maurel, ils soumettent aux adhérents du PS, lors du congrès d’Aubervilliers au printemps 2018, une ultime tentative pour changer la direction et l’orientation du PS, pour que ce parti s‘affirme clairement dans l’opposition à Emmanuel Macron et tire les conséquences de près de 30 années de dérive libérale et d’un quinquennat Hollande catastrophique pour le pays comme pour la gauche. Leur motion « L’Union & l’Espoir » ne recueillera cependant que 19% des suffrages. Le nombre d’adhérents au PS a fondu comme neige au soleil et ceux qui y sont restés ne veulent manifestement ni tirer les conséquences d’un bilan critique du quinquennat, ni engager une refondation pour un nouveau Parti socialiste, républicain et écologiste.

L’immobilisme est encore plus net dans la préparation des élections européennes ; la direction refuse alors toute rupture conséquente avec la politique libérale, austéritaire et antidémocratique de l’Union Européenne ; elle refuse tout autant de s’engager résolument dans une stratégie de rassemblement de toute la gauche, sans exclusive.

En conséquence, avec bon nombre des responsables de leur motion, elle quitte le PS. Par cohérence politique, Marie-Noëlle Lienemann démissionne du groupe socialiste et de la Vice Présidence du Sénat et rejoint, comme membre rattaché, le groupe des sénateurs communistes, républicains, citoyens et écologistes.

La fondation de la Gauche républicaine et Socialiste

2018

2020

Le vendredi 19 octobre 2018, en présence des dirigeants du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann annoncent leur souhait de fonder un nouveau parti avec les nombreux militants, élus et cadres du PS qui l’ont quitté à leurs côtés – nouveau parti que rejoindraient le MRC et des citoyens engagés pour la défense et la promotion de la République sociale. Dans cette perspective, ils fondent l’« Alternative pour un programme républicain, écologiste et socialiste » (APRÉS), en compagnie de 650 élus, cadres et militants socialistes, comme les anciens parlementaires Gaëtan Gorce et Christophe Premat, le maire de la Seyne-sur-Mer (Var) Marc Vuillemot ou encore le politologue Rémi Lefebvre. Les 2 et 3 février 2019, à Valence, les délégués du MRC et d’APRÉS créent lors de « Rencontres Fondatrices » le parti Gauche Républicaine et Socialiste qui se veut le pilier d’une future maison de la Gauche Républicaine, nécessaire à la reconstruction d’un socialisme de transformation et la réalisation de la République sociale. Marie-Noëlle Lienemann en est une des deux coordinatrices nationales – Jean-Luc Laurent est également coordinateur national, Emmanuel Maurel et Bastien Faudot en sont les animateurs nationaux.

La GRS s’engage aux côtés de La France Insoumise, mouvement né de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, pour les élections européennes de mai 2019 ; les deux organisations partagent une analyse et des propositions convergentes sur la construction européenne et la nécessité de sa réorientation. Le résultat de 6,31% est décevant ; et même si les écologistes tirent leur épingle du jeu, la gauche est au plus bas et demeure profondément divisée (liste EELV 13,48% ; liste PS 6,19%) alors que l’extrême droite reste au plus haut.

Au Sénat, Marie-Noëlle Lienemann est aux premiers rangs du combat contre le Libéralisme décomplexé du nouvel exécutif macroniste, d’une part, et les Conservateurs majoritaires au Sénat, d’autre part. Elle apportera son soutien aux grands mouvements sociaux pour une vie plus digne, pour plus de justice sociale et pour redonner au peuple la maîtrise de son destin (Gilets jaunes, défense des retraites…). Elle a accompagné les collectifs inter urgence, inter hôpitaux exigeant – alors que le gouvernement faisait la sourde oreille – des moyens pour remettre à niveau l’hôpital public, la rémunération et les conditions de travail de ses agents.

Dans tous les travaux parlementaires, elle défend le modèle social et républicain français, exigeant son amélioration là où le pouvoir en place organise son affaiblissement. Elle s’est très vite engagée dans le combat (et parfois avec succès) pour la création de la Taxe GAFAM. Elle a combattu tous les projets de loi de finances et budgets de la sécurité sociale, contre la loi travail XXL, pour un pôle public du médicament, contre la loi ELAN, pour garantir l’efficacité des APL et la relance du logement social, contre le démantèlement programmé du service public ferroviaire, contre la réforme de l’assurance chômage, pour la généralisation des produits bio dans la restauration collective, contre la privatisation d’ADP… Elle continue de vouloir imposer dans le débat parlementaire et public les véritables urgences : pour le droit au logement pour tous à prix abordable, pour la VIème République parlementaire et citoyenne, contre les attaques sur les libertés publiques, pour une véritable hausse du pouvoir d’achat et des salaires, pour des politiques ambitieuses de lutte contre le changement climatique et pour la réindustrialisation de la France.

Lors de la période 2020-2023, elle continue à défendre la réindustrialisation, le travail, les salaires et le logement… Elle dépose avec le groupe CRCE plusieurs propositions de lois remarquées, notamment sur l’accès au logement et le pouvoir d’achat et sur la mise en place d’une stratégie nationale d’intelligence économique.

Elle décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales suivantes de septembre 2023. Son mandat prend fin au 1er octobre 2023.