Martine Aubry et le PS doivent prendre une initiative pour condamner la position de Gordon Brown soutenant Barroso et défendre l’abandon du néolibéralisme dans la gauche européenne

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Communiqué de presse

Marie-Noëlle Lienemann estime urgent que le PS français manifeste sa totale désapprobation face au soutien apporté hier par Gordon Brown et il y a quelques semaines par José Sócrates (PS portugais) et José Luis Rodríguez Zapatero (PS espagnol) à un nouveau mandat de José Manuel Durão Barroso à la présidence de la Commission européenne.

Ces déclarations répétées des trois leaders européens ne font qu’introduire la dangereuse confusion entre les politiques de gauche et de droite en Europe et entretiennent l’idée que les socialistes européens veulent poursuivre la construction européenne sur les bases actuelles.

C’est inacceptable et dangereux tant pour l’Europe que pour la gauche. Comment rester sourd au décrochage des opinions publiques et singulièrement des couches populaires face à une Europe sourde à leurs problèmes, incapable de mettre en œuvre des protections et de leur proposer une prospérité partagée.

La crise actuelle montre l’impasse dans laquelle se trouve le système capitalisme financier et le libre-échange généralisé que l’Union européenne a souvent soutenu avec zèle.

Désormais, la gauche européenne doit incarner une alternative claire que manifestement une partie significative de la social-démocratie ne veut pas assumer.

Les socialistes français ne peuvent faire campagne sur la base d’un alignement sur les thèses de la social-démocratie en pleine crise et en pleine confusion.

Ils doivent au contraire proposer une stratégie de pression au sein de la social-démocratie pour que ses thèses (rôle de l’Etat, politiques industrielles, convergences sociales, juste échange, régulation écologique et sociale…), qui ont retrouvé une singulière actualité, soient enfin prises en compte.

Marie-Noëlle Lienemann demande à Martine Aubry et à la direction du PS de prendre une initiative immédiate en particulier par l'envoi d'une lettre ouverte et d'un mémorandum aux leaders des partis sociaux-démocrates manifestant clairement la désapprobation du PS français quant au soutien à Barroso mais aussi sur des points majeurs pour l'avenir de l'Europe qui répondent à la crise actuelle et qui ne se trouvent pas dans le Manifesto.

Le message du PS français doit être sans ambiguïté : porter une nouvelle ligne politique de réorientation profonde de la construction européenne, rompant avec le néolibéralisme, tant au sein de la gauche européenne que dans les institutions et au Parlement européen. 

 

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