Les réactions contre l'initiative de Benoit Hamon pour rassembler toute la gauche sont classiques à droite, mais portent un fâcheux esprit de division à gauche!

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Communiqué de presse de Marie-Noëlle Lienemann, ancien ministre, membre du bureau national du PS : Les réactions contre l'initiative de Benoit Hamon pour rassembler toute la gauche sont classiques à droite, mais portent un fâcheux esprit de division à gauche!

Marie Noëlle Lienemann ne s’étonne pas des réactions de François Fillon contre le rassemblement organisé par Benoit Hamon et le courant « Un Monde d’avance » en présence de nombreux leaders de la Gauche et de l’écologie, et Olivier Besancenot pour le NPA.  C’est un classique du genre, à droite !

La gauche, elle, ne doit pas avoir la mémoire courte et observer que cet argument est éculé et inopérant. Qui  ne se souvient des mises  en cause permanentes, avant mai 1981, de François Mitterrand et du PS parce qu’ils voulaient diriger le pays avec les communistes et étaient au côté de l’extrême gauche, et parfois sur les mêmes estrades ? Ces rassemblements ont permis l’élection de François Mitterrand.

Marie-Noëlle Lienemann s’étonne davantage des réactions négatives au sein du PS, car là aussi, l’histoire a tranché : La gauche doit être le plus largement rassemblée pour s’opposer et faire obstacle aux reculs sociaux et républicains. Elle doit chercher à s’unir le plus largement possible  aussi pour proposer. L’un et l’autre ne sont pas séparables. Quel sens aurait des propositions si elles ne s’inscrivaient pas en alternative réelles aux politiques de la droite ? Quel sens peut avoir une opposition sans chercher à  gagner dans les lois et les faits de nouveaux progrès ? Tous les acquis sociaux sont nés de ce double mouvement ! Au moment où le pays doit mettre en échec la destruction de  la retraite à 60 ans, les commentaires de certains responsables socialistes apparaissent  diviseurs, alors que notre peuple attend l’unité. Ils feraient mieux de  faire valoir les contre- propositions du PS, en particulier la mise à contribution du capital pour assurer un financement pérenne de ce droit !

Marie-Noëlle Lienemann s’étonne aussi que ceux là même qui  s’émeuvent de la participation du leader du NPA à la réunion de Vieux Boucau  ont été bien silencieux, voir même directement concernés,  sur la participation de socialistes à des débats organisés par la droite, singulièrement à celui du  club de Jean-François Coppé «  la nouvelle France » ! La réalité est qu’une aile très minoritaire à gauche refuse l’unité, préfère la dérive au centre et n’ose clairement affiché ce choix, sachant qu’elle sera désavouée.. Là encore rien de nouveau. En revanche ce qui est nouveau est que le rassemblement pour s’opposer est de plus en plus puissant et qu’un rassemblement pour proposer et gouverner devient de plus en plus, possible et  souhaité à gauche comme chez les écologistes. En témoignent les prises de position de Cécile Duflot, Jean-Vincent Placé pour les écolos et Pierre Laurent pour le PCF. Réussir la mobilisation de demain et cet objectif unitaire devrait être la tâche prioritaire des socialistes.

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