Il y a 10 ans était créé l'observatoire de l'air intérieur.

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Comme secrétaire d'Etat au logement, toute récemment nommée au sein du gouvernement de Lionel Jospin, je lançais un plan " habitat, construction et développement durable" qui fera l'objet d'une communication au conseil des ministres en décembre 2001. il me paraissait essentiel de prendre des décisions immédiates pour concrétiser cette mutation indispensable de nos pratiques. C'est dans cet esprit que je me suis mobilisée pour obtenir les crédits nécessaires à la création de l'observatoire de l'air intérieur et que je signai la convention mettant sur les fonds baptismaux, cette structure  d'analyse, de recherche, d'information et de sensibilisation. Depuis l'origine, c'est Andrée Buchman qui préside cet observatoire et elle fait du bon travail avec toutes l'équipe qui fait vivre l'observatoire

Il y a 10 ans, au démarrage de l’Observatoire, la qualité de l’air intérieur ne semblait pas  intéresser grand monde, pourtant je savais l’importance des pollutions internes au logement et leur effet très négatif pour la santé des habitants. Evidemment, ce sont les populations les plus défavorisées qui vivent dans les atmosphères les moins saines et qui en souffrent le plus.  Désormais cet enjeu est connu du grand public. Les travaux de l’observatoire y ont largement contribué. Son indépendance est reconnue car ces recherches sont exclusivement financées par de l’argent public et réalisées par des scientifiques travaillant dans toute la France. L’observatoire a noué d’étroites relations avec des chercheurs du monde entier et son  conseil scientifique réunit des experts de toute la France et de l’étranger. Un comité consultatif qui réunit des associations professionnelles de la santé, du bâtiment et des associations environnementales.
Cet observatoire a une grande influence pour améliorer les réglementations, sans qu’on attende je ne sais quel scandale pour agir. Par exemple il est à l’origine de l’évolution de la réglementation sur l’étiquetage des produits. Désormais, les étiquettes devront non seulement indiquer la composition des produits mais aussi leurs émissions. Il a aussi largement alerté les pouvoirs publics et l’opinion  sur l’importance des conditions du  renouvellement d’air. S’il y a des systèmes mécaniques, ils ne sont pas toujours très efficaces, et souvent insuffisamment entretenus. Aussi,  le facteur humain est essentiel.



 L’observatoire contribue à la réflexion sur le bâtiment du futur, en apportant  les éléments pour l’élaboration d’une règlementation qui tienne compte de la diversité des climats, de la géographie, de l’implantation des maisons sobres et saines. A chaque terrain, ses solutions.  Le  premier programme de l’observatoire a consisté en une campagne Logements qui  a permis de réunir les données correspondant aux 24 millions de résidences principales en France métropolitaine. Nous sommes probablement le seul pays du monde à avoir réalisé un tel point zéro. Ce qui nous donne une bonne idée des actions qu’ il faut encore mettre en œuvre.

Il a aussi travaillé sur les piscines (dont les exploitants savent maintenant qu’ils doivent réduire les concentrations de chlore) et les patinoires (risque d’intoxication au monoxyde de carbone),  et va lancer une grande enquête sur les écoles et sur les bureaux. Deux types d’environnement pour lesquels nous avons peu de données.

Ce travail en profondeur, permet de prévenir, d’anticiper, de faire prévaloir l’intérêt publique, de développer des pratiques écologiques au quotidien et singulièrement pour les plus modestes.
Je suis heureuse d’avoir permis cette dynamique.. Longue vie à l’observatoire de l’air intérieur !

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