52% des français, selon un sondage Louis Harris,  souhaitent que François Hollande fasse alliance avec Jean-Luc Mélenchon dans la perspective du second tour de la présidentielle.  Net bond en avant, par rapport à la même enquête en Octobre 2011. La campagne a révélé une réelle volonté de changement et d’ancrage à gauche.

D’une certaine façon, nos concitoyens savent bien que pour faire face à l’arrogance de la droite, au poids que les marchés espèrent jouer dans  la politique, il faut un rassemblement de la gauche.  C’est nécessaire pour gagner mais aussi pour réussir le redressement de la France et  conduire une politique de justice sociale.

Nicolas Sarkozy compte sur les divisions de la gauche, la radicalisation des  électeurs de l’Extrême droite et sur une maladroite et peu convaincante ouverture au centre. Cela ne peut pas tenir, d’autant que sur ces deux flancs, son discrédit est total.

Certains commentateurs vont tenter de faire croire que c’est le centre qui fera, comme ils disent «  le prochain roi » – formule qui en dit long sur leur vision de la politique-. La réalité est toute autre, c’est la dynamique de rassemblement de la gauche, des écologistes et la défense ferme du projet et des valeurs républicaines  qui assurera une large majorité au candidat socialiste François Hollande.

En France, le centre est un OVNI, un  espace politique à géométrie variable qui se nourrit essentiellement  des faiblesses des autres. Nul besoin de ne faire je ne sais quels appels du pied à ces électeurs.  Au second tour, les français éliminent et optent pour le candidat qui leur parait le plus solide et le plus républicain !