des choix immédiats essentiels pour la réussite de la gauche et du pays.

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A Toulouse, les militants socialistes peuvent peser sur des choix majeurs, dés aujourd’hui et pour demain. La Motion 3 à anticipé des choix qui sont d’une grande actualité et peuvent s’avérer essentiel pour la réussite de la gauche et l’avenir du pays.

Un congrès doit bien sûr fixer des orientations pour les deux années à venir, mais il doit aussi permettre de peser dans les débats politiques en cours. Et qui ne voit le rôle irremplaçable du PS, dans l’indispensable rapport de force qui doit être engagé contre la droit, le FN, le MEDEF et les lobbies financiers? Qui ne voit que ce rapport de force doit se mettre en place, en amont des décisions gouvernementales pour que les arbitrages et décisions prises soient les plus ambitieuses possibles et concourent à un changement tangible pour nos concitoyens et pour le peuple de gauche?
Cela suppose que le PS affiche fortement certains choix prioritaires, assume son identité de gauche sans complexe, ne voit pas son rôle comme simple soutien des décisions prises au sein des ministères et s’organise comme moteur du changement. Il doit donc s’approprier des débats émergents, imposer ses propres priorités politiques, organiser en son sein un pluralisme indispensable qui vienne en écho aux attentes de nos électeurs et des classes populaires.

Ainsi, à la fin du mois d’octobre, date où se tiendra le congrès socialiste à Toulouse, nous pouvons attendre que certains messages très forts soient envoyés aux Français.

1- Nous privilégions l’emploi, le redressement productif, la relance de la croissance à une marche forcée pour redresser les déficits publics. La réduction de ces derniers doit être effective mais progressive et régulière et ne pourra être atteint si la récession, une croissance atone sont là. La Motion 3 est la seule qui a posé la nécessité de ne pas être prisonniers des 3% de déficit en 2013. À ceux qui diront que c’était un engagement de François Hollande, nous pouvons répondre que certains de ses engagements pris pour l’été comme le doublement du plafond du livret A, la séparation des banques de dépôt et d’investissement, ne sont toujours pas mis en œuvre et que la dégradation de la croissance dans le Monde et en Europe exige de repenser l’agenda. Enfin ces 3% viennent des engagements européens que la plupart des pays ne pourront atteindre cet année. L’expérience grecques, espagnole ou portugaise montre bien qu’à chercher à atteindre à tout prix ce chiffre, quasi fétichiste, le pire peut se produire. Les 3% en 2013 ne doivent pas être tabous… D’autres que nous le disent aujourd’hui, tirons en, vite, les conséquences.

2- Nous devons définir une stratégie de relance de la croissance, qui soit lisible pour nos concitoyens, inquiets et qui ne perçoivent pas où nous allons. Les efforts demandés doivent non seulement être justes, mais aussi être utile, permettre d’envisager une sortie de crise. Cette stratégie doit être fondée sur la réindustrialisation, des investissements publics d’avenir, créateurs d’emplois. Cela suppose des décisions rapides d’une part pour stopper les plans sociaux et fermetures d’usine – faire voter des la session d’automne une loi sur l’obligation de reprise en cas de repreneurs crédibles, l’encadrement des licenciements économiques, boursiers, des mesures pour faciliter la reprise coopérative, mais aussi une loi autorisant de nouvelles nationalisations fussent elles transitoires dans des secteurs jugés stratégiques. Ces différentes propositions doivent permettre d’agir dans des cas comme Florange, Petroplus et tant d’autres. Il faut aussi des actions plus offensives, à travers de nouveaux outils et de nouvelles politiques.
Et c’est urgent car si nous laissons partir certaines activités, elles ne reviendront plus et d’autre part si nous n’avons pas modernisé notre outil de production, la France passera à côté de la reprise mondiale, européenne voire nationale.

3- le contenu, le périmètre, les formes d’intervention de la Banque Publique d’investissement sont des enjeux essentiels pour que la puissance publique puisse retrouver une certaine capacité d’intervention dans l’économie. On ne peut se contenter des 30Milliards de dotation annoncés. Il en faut au moins 200 si la BPI veut pouvoir intervenir autrement que comme caution des banques pour des prêts accordés aux entreprises en particulier des PME sur des critères similaires à ceux qu’elles retiennent habituellement et qui sont très malthusiens. Le choc de compétitivité doit se fonder sur un choc d’investissement et de restauration d’une maîtrise de nos outils productifs. Ces 200 Milliards peuvent être réunis en orientant l’épargne des français – notamment l’assurance vie- vers la BPI. Celle-ci doit pouvoir prendre directement des participations au capital des entreprises. Car les autres formes d’aides publiques sont plus difficilement récupérables en cas de départ des entreprises. L’objectif est aussi d’éviter les délocalisations.
4 la relance par l’investissement passe aussi par la mise en œuvre immédiates avec les financements suffisants des la loi de finances d’engagements importants pris lors de la présidentielle: le financement des 150000 logements sociaux n’est pas bouclé et il faut 3 ans pour sortir un logement ! Si nous ne finançons pas maintenant nous ne tiendront pas nos promesses. Si nous n’investissons pas immédiatement des les énergies renouvelables et les économies d’énergie nous ne verrons rien de la transition énergétique et surtout nous ne permettront pas la création de de filières industrielles nouvelles d’ici la fin du mandat. Il faut absolument installer des entreprises françaises pour répondre à nos besoins en énergie renouvelables. Cela suppose un plan concerté avec les régions, une mobilisation permanente de tous les acteurs, des commandes publiques bien ciblées, des soutiens visibles aux filières et une loi de programmation rapide.
Ces deux exemples montrent que le débat sur le déficit budgétaire n’est pas abstrait et que dans ces deux cas, comme pour le gel puis la diminution envisagés des dotations aux collectivités locales, les restrictions budgétaires peuvent jouer contre la croissance et l’emploi. Car, il s’agit bien là, de promouvoir des emplois sur le territoire national qui doivent être promus.

5 la baisse des cotisations patronales sur les salaires ne doit pas être engagée. Il ne faut en aucun cas légitimer le discours permanent de la droite, du MEDEF, de Nicolas Sarkozy sur la compétitivité par la baisse des coûts du travail. Si certains secteurs, notamment ceux de l’industrie, qui sont réellement soumis à une concurrence mondiale importante peuvent se trouver pénaliser par le coût du travail en France, ce n’est pas le cas de la plupart des entreprises de notre pays. Déjà les allégements de cotisation sur les bas salaires doivent être remis en cause, d’autant que les grands bénéficiaires sont les grandes surfaces et autres entreprises de main d’œuvre qui n’en ont pas besoin. Pendant la campagne, le candidat avait annoncé son intention de les réduire et en aucune façon de les élargir pour des salaires plus élevés. En revanche, une réflexion sur la base de calcul des cotisations sociales doit être ouverte pour mieux redistribuer l’effort entre entreprises, par exemple en les calculant sur la valeur ajoutée produite dans l’entreprise et sans doute en trouvant des éléments réduisant la pression sur les entreprises réellement engagée dans la compétition internationale et l’industrie.

6 Il est indispensable de réunir avec des dates butoirs avancées une conférence salariale pour revaloriser les salaires. La feuille de paye n’est pas l’ennemi de l’emploi, d’autant que bon nombre d’économistes s’accordent à dire qu’il faut relancer la consommation intérieure et que contrairement à ce que dit la droite la hausse des impôts sur les hauts revenus n’obèrent pas la demande intérieure. En revanche le chômage et la faiblesse des salaires et du pouvoir d’achat impacte directement la croissance.

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