La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle ce14 novembre à une mobilisation pour l’emploi et la solidarité et contre l’austérité.
La confédération rappelle une réalité inacceptable et demande un changement de Cap, sans attendre:
« Depuis des années, les syndicats européens dénoncent les mesures d’austérité. Elles font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession. Le résultat : arrêt de la croissance et chômage en hausse continue. En coupant dans les salaires et dans la protection sociale on attaque le modèle social européen et on aggrave les inégalités et les injustices sociales.
Cette journée européenne d’action et de solidarité a pour objectif de demander aux dirigeants de montrer leur volonté de s’atteler véritablement à la détérioration de l’emploi et de répondre à l’angoisse sociale grandissante des citoyens européens. L’austérité est une impasse totale qui doit être abandonnée. La protection sociale et les salaires ne peuvent plus être sacrifiés. Il y a urgence sociale, il est temps d’écouter ce qu’ont à dire les citoyens et les travailleurs et de changer de cap. »
Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES, demande un contrat social pour l’Europe:
« Dans certains pays, l’exaspération atteint son comble. Des solutions urgentes doivent être prises pour relancer l’économie et non l’asphyxier par l’austérité. Les dirigeants européens ont tort de ne pas écouter la colère de ceux qui défilent dans la rue. La Troïka ne peut plus se comporter de façon aussi arrogante et brutale avec les pays en difficulté. L’urgence, c’est l’emploi, la justice sociale et fiscale et ne plus s’attaquer aux salaires, à la protection sociale et aux services publics. La CES demande un contrat social pour l’Europe avec un vrai dialogue social, une politique économique favorisant des emplois de qualité, une solidarité économique entre les pays européens. »
Manifestement ce qui se passe actuellement va totalement à rebours de cette attente sociale et il est urgentissime que le camp progressiste se mobilise sur le terrain politique pour exiger un traité de convergences sociales vers le haut avec un salaire minimum et un rapprochement progressif des SMIC vers un SMIC européen le plus favorable. Il convient aussi de placer cette exigence comme un préalable a toute autre décision économique dans l’UE. Le principe « plus de décisions économiques sans avancées sociales! » doit s’imposer.