Mobiliser les logements vides, une exigence partagée en Europe.

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La situation du logement au Luxembourg est aussi marquée par un prix exorbitant des logements et une pénurie. L’an dernier lors du discours sur l’état de la Nation, le 22 mai 2012, le premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker déplorait devant la Chambre des députés le nombre de logements laissés vacants par leurs propriétaires et invitait les communes à introduire un impôt spécial sur ces logements. Et comme le signale le Journal du grand-duché, Le Quotidien, en date d’hier : « il s’agit d’une mesure pour combattre la crise du logement qui se caractérise au Luxembourg par des prix de location et de vente prohibitifs pour la partie de la population la plus modeste et par une pénurie de logements pour les autres. »
Ainsi la taxation des logements vacants n’est pas une spécificité française et la hausse importante de cette taxation engagée par notre gouvernement s’inscrit dans une pratique européenne qui de développe. Le système existe, d’ailleurs, depuis longtemps en Belgique.
Au Luxembourg, ce sont les communes qui doivent mettre en œuvre cette taxation. Le même journal, Le Quotidien, signale que le règlement type fixant un cadre pour cette taxe n’est toujours pas publié et que, du coup, peu de communes ont pris l’initiative. Ainsi, Chaque commune invente sont système. Esch-sur-Alzette et Diekirch se sont largement inspirés d’une disposition similaire existant déjà en Belgique pour établir la taxe. En revanche, Beckerich, par sa situation géographique, a entériné un texte adapté à son environnement rural et les taxes visent davantage le foncier non bâti que les logements laissés vacants.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement doit accélérer le mouvement et il semble que les communes soient prêtes à avancer dans le sens d’une taxe qui pourrait freiner la «spéculation» immobilière.

En France, au-delà de la taxe, il est essentiel qu’au niveau local, un recensement des logements vides, une démarche mobilisatrice des propriétaires, la hausse de la taxe des logements vacants et le recours ultime à la réquisition doivent être des politiques publiques inscrites dans la durée et mises en œuvre dans toutes les villes et agglomérations. Il est aberrant de laisser des logements inoccupés quand tant de monde est mal logé.

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