Marie-Noëlle Lienemann demande au gouvernement des mesures pour élargir le numerus clausus en faveur de la formation de nouveaux médecins

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Question écrite de Mme Marie-Noëlle Lienemann 

Mme Marie-Noëlle Lienemann demande à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé quelles sont les mesures que le Gouvernement compte prendre pour assouplir considérablement voire supprimer, pour certaines spécialités, un numérus clausus qui n’a que des effets néfastes et favoriser, ainsi, la formation d’un nombre supérieur de nouveaux médecins.
En effet, la France subit actuellement une pénurie de médecins due à un numérus clausus trop faible. Les médecins qui sont prêts aujourd’hui à exercer ont commencé leurs études supérieures il y a dix ans voire davantage pour certains spécialistes. À cette époque, le numerus clausus était de 3 000 à 4 000 alors qu’aujourd’hui ce sont près de 10 000 médecins qui partent à la retraite chaque année. Le numerus clausus est sans aucun doute l’une des principales causes de la pénurie de médecins en France et particulièrement dans certains déserts médicaux. Chez les jeunes, la vocation à devenir médecin est heureusement bien présente mais le numérus clausus constitue une barrière pour ceux qui souhaitent s’engager dans ce métier. Le numérus clausus a été adopté dans le but de limiter le nombre de médecins et de contribuer à une baisse des dépenses de santé. Mais le temps a prouvé le contraire et cette pénurie a conduit au recours systématique aux médecins venus de pays étrangers (Roumanie, Maghreb, Italie etc.), qui sont plus de 20 000 à exercer en France, soit l’équivalent de trois à quatre promotions de numérus clausus. On voit même certains étudiants français aller étudier dans d’autres pays faute d’avoir pu mener à bien leurs études en France en raison du numérus clausus. Cette situation est totalement absurde.

 

LES DERNIERS ARTICLES