BILL CLINTON REJOINT LES ANTI-AUSTERITE EN EUROPE. ET SI LES MILITANTS SOCIALISTES SE FAISAIENT ENTENDRE POUR CHANGER L’EUROPE !

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Le message de Bill Clinton dans son interview télévisé à I-TV est très clair: il critique vertement la politique de la zone Euro et estime qu’il faut d’abord engager une stratégie  qui stimule la  croissance.

Il juge qu’il faut arrêter la baisse des dépenses  publiques mais surtout il invite la BCE à mener une politique monétaire, à l’image de ce que fait actuellement le Japon , ou la FED pour soutenir la croissance et desserrer l’étau de la dette publique.  Parlant de la France, il estime que notre pays a du faire des efforts pour rester dans la zone Euro, qu’elle s’en réjouira sans doute, mais il évoque la misère qui est créée par l’absence de stratégie de croissance générée par l’UE. Il considère  qu’il faudra laisser la France  pouvoir s’affranchir des règles exigeantes de politique budgétaire pour favoriser la croissance.

En clair, il développe des thèses qui sont très proches de ce que nous disons depuis longtemps tant en ce qui concerne les choix monétaristes de la BCE et les choix macro-économiques encadrés et corseté par le pacte de stabilité. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre qu’il est grand temps de changer de cap car sinon et la crise de l’Europe, et l’affaiblissement de la France s’accélèreront.

La convention nationale du PS sur l’Europe doit être une occasion saisie par les militants socialistes pour en appeler au sursaut, pour proposer une voie concrète à l’urgente et indispensable réorientation de la construction européenne. Le vote aura lieu le 6 JUIN

Faute d’avoir pu déposer un texte alternatif, nous engageons le débat, au fond, avec quatre amendements que nous avons déposés au nom de « Maintenant la gauche », et parfois avec nos camarades d’Un Monde d’Avance.

Ils  tracent des perspectives sérieuses et opérationnelles et des choix prioritaires pour sauver une Europe menacée par les libéraux.

Ces quatre amendements  demandent

1-      La suspension du pacte de stabilité, véritable carcan anti-croissance.

La France doit demander ce moratoire et décidé, comme l’ont fait les néerlandais, qu’elle ne respectera pas ce couperet des 3%, sans accepter des «  contraintes » fixées par la commission européenne qui visent à un imposer les «  réformes structurelles » qui démantèle notre modèle social, républicain et inscrit dans la durée une austérité suicidaire. Si l’idée d’un gouvernement économique de la zone euro a du sens, ce n’est qu’à la condition que l’on s’affranchisse de ce pacte de stabilité et que soit redéfini un cadre macro-économique  qui  soutienne la croissance et permette de réduire  progressivement les déficits publics (l’inverse est voué à l’échec)

2-      Un changement de pratique et rôle de la BCE pour stimuler la croissance.

Ce doit être inscrit dans ses missions. Il faut  arrêter le système aberrant et qui renforce l’endettement des pays, où la BCE prête aux banques qui elles même prêtent aux Etats, engrangeant au passage, à travers des taux d’intérêt plus élevés, de substantiels profits. Dans l’immédiat, la BCE doit racheter les dettes et des obligations d’Etat.  Mais pour contraindre la BCE à changer sa politique, en particulier celle de l’Euro surévalué qui  pénalise nos industries et les exportations, les traités donne aux Etats membres un moyen d’action : ce sont les Etats membres et l’UE qui sont responsable de ma politique de change et qui peuvent donc contraindre la BCE en décidant de la parité entre l’Euro, le Dollar, le Yen ou encore le Huang. La France doit exiger qu’un sommet exceptionnel soit convoqué pour appliquer ces articles et changer la politique de l’Euro

3-      Des actes.

«Des paroles aux actes » est le titre de notre amendement qui tire la sonnette d’alarme. On ne peut plus attendre, nous promettre pour demain des choix meilleurs, mais au nom de la stratégie des petits pas, de la nécessité de convaincre les 27, finalement accepter d’acter tant de renoncements accumulés. C’est pourquoi nous estimons incontournable de créer un rapport de force, de poser des actes qui, au-delà même de notre pays, viendront en écho à l’aspiration de millions de citoyens Européens de tous les Etats.

 

4-      Le refus du traité transatlantique

Il serait une bombe déflagratrice pour l’UE, menacera notre  industrie, notre agriculture, notre création culturelle et pourra imposer des normes  aujourd’hui refusées par nos concitoyens (Bœuf aux Hormones, OGM etc.), sans parler des pressions à la baisse sur les salaires. C’est tout le contraire de ce que nous voulons : assurer plus de solidarité, des convergences sociales vers le haut, des protections ciblées à nos frontières afin de construire un espace politique, économique et social cohérent assurant une prospérité partagée et un nouveau mode de développement

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