Il faut refuser d’ouvrir les négociations pour un traité de libre-échange entre l’UE et les USA.

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

drapeaux-usa-ue.jpg_574_800_2Dès qu’ont été connus les piratages, surveillances réalisés par les services secrets américains, une seule riposte efficace s’imposait: le refus d’engager les négociations sur le traité transatlantique.

D’ailleurs, j’ai immédiatement lancé un message en ce sens sur Twitter.

Notre pays, comme l’Union Européenne, ne peut se contenter d’une mise au point et de quelques explications avec les Etats-Unis d’Amérique. Il faut des actes et des actes qui pénalisent réellement ceux qui ont développé des attitudes inacceptables.

Les déclarations de François Hollande vont dans ce sens et il nous faut soutenir le président pour que cette détermination soit sans faille et que fort du soutien de son peuple, il entraine nos partenaires européens.

Il est essentiel pour la crédibilité de l’Europe que ne soient pas engagées les négociations qui devaient s’ouvrir le 8 juillet. D’ailleurs, il faut poser en préalable la signature sur la protection des données transmises par internet, les réseaux sociaux et un accord de respect de la confidentialité. C’est un minimum minimorum.

Au-delà, l’attitude des USA  montre bien les intentions des américains de jouer sur les différences et divergences entre européens pour faire prévaloir leur point de vue. Ils comptent utiliser, à plein, la dissymétrie entre un pays unifié et 28 états qui doivent en permanence construire des compromis et qui se dépossèderaient de leur capacité, voir leur obligation, d’établir des normes, des règles communes, en signant le traité transatlantique Les informations sur les négociations en cours, avant une décision européenne permettent à l’administration américaine d’intervenir pour peser dans le sens de ses intérêts.

 Il faut revenir sur les dangers de ce traité, dont plus de 22000 socialistes sur les 48000 votants à la convention « Europe » du PS ont rejeté, demandant que la France refuse d’ouvrir toutes négociations et ne se contente pas de l’exception culturelle. Au passage, le nombre de « pour » l’amendement que nous avions déposé était très nettement supérieur aux « contre », dans un rapport 70/30.

La réalité d’aujourd’hui renforce l’analyse que nous faisions avec tant d’autres sur les dangers de ce projet d’accord.

D’abord, parce qu’il faut stopper cette généralisation du libre-échange dont les effets négatifs sont désormais patents. La concurrence libre et non faussée tire vers le bas les garanties sociales, les ressources fiscales et le respect de normes sanitaires, environnementales et accroitre les inégalités partout dans le monde.

Ensuite parce que signer un tel traité reviendrait à faire imploser toute cohérence, toute solidarité, toutes protections de l’union européenne. C’est d’ailleurs une partie de ce qui motive l’espionnage de nos ambassades, de Bruxelles. Savoir pour diviser et mettre un coin où il faut pour mieux faire passer ses choix. Voilà ce que préparent les USA et qu‘il faut refuser.

LES DERNIERS ARTICLES