Interview de Marie-Noëlle Lienemann dans Direct Matin le 24 septembre 2013

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

1004087_lienemann-french-european-socialist-deputy-delivers-speech-during-second-day-of-french-socialist-party-national-congress-in-reimsAlors que les journées parlementaires du Parti socialiste se tiennent depuis hier à Bordeaux (Gironde), les élus de l’aile gauche du parti tentent de convaincre le gouvernement d’infléchir sa politique économique, notamment en faveur du pouvoir d’achat. Pour la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann, le gouvernement doit redoubler d’effort pour favoriser l’emploi.

 

 

Que représente l’aile gauche du PS aujourd’hui ?

Nous avons représenté presque un quart du Parti socialiste au dernier congrès. Un nombre croissant de députés qui ne sont pas de notre courant partagent nos propositions. Notre rayonnement dans la majorité s’accroît. Mais nous regrettons que le gouvernement ne semble pas entendre ce que nous disons, qui est pourtant en phase avec ce que le peuple de gauche attend.

Pourquoi le gouvernement ne vous écoute pas ?

Le gouvernement est trop prisonnier de la stratégie de l’Union européenne qui consiste à croire qu’il faut une purge d’austérité avant de retrouver des jours meilleurs. En réalité, à mesure que l’austérité se développe, l’Europe s’enfonce. Mais la France est un des pays dont les ressources lui permettent d’engager une relance de la croissance, par un soutien au pouvoir d’achat et à l’industrie par l’investissement public. Il est important que le seul gouvernement vraiment de gauche en Europe montre une voie alternative.

Seriez-vous favorable au retour des heures défiscalisées ?

Nous pensons que la relance du pouvoir d’achat ne doit pas se faire contre l’emploi. Il vaut mieux augmenter le niveau des salaires et lutter contre le temps partiel. Le gouvernement doit faire des inflexions majeures en ce sens. Par exemple, en conditionnant le crédit compétitivité à des accords sociaux.

L’exécutif croit à l’inversion de la courbe du chômage. Et vous?

Nous espérons qu’avec les emplois d’avenir nous aurons une amélioration du chiffre de l’emploi. Mais l’essentiel c’est d’inscrire la relance par l’emploi dans la durée.

Que pensez-vous du budget qui sera présenté en Conseil des ministres demain ?

Ce budget n’engage pas la réforme qui permettrait d’avoir une architecture fiscale plus juste dans le pays. Afin de relancer le pouvoir d’achat, il faut que l’impôt baisse pour certains et augmente pour d’autres. C’est pourquoi nous proposons que la CSG (Contribution sociale généralisée, ndlr) soit plus progressive.

LES DERNIERS ARTICLES