François Hollande n’a pas répondu à l’attente des français pour sauver Alstom – Communiqué de presse

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logo-alstomMarie-Noëlle Lienemann s’inquiète du traitement qui semble réservé par l’exécutif au dossier Alstom, pourtant essentiel pour l’avenir industriel de la France, la maitrise de technologies majeures pour l’avenir, la transition énergétique, pour l’emploi et les salariés.

Interrogé ce Matin sur BFM TV, le président de la République a indiqué que la France avait « suffisamment de moyens de pression » pour obtenir une meilleure offre, souhaitant « faire en sorte que les offres soient enrichies en termes d’emplois ». « Le rôle de l’Etat, c’est d’obtenir des réponses à toutes les questions et faire en sorte que l’intérêt national puisse être préservé ».

A un mois de l’échéance, ces déclarations semblent tout à fait lénifiantes au regard de l’importance des enjeux et de l’urgence de la situation.

Le  Président n’aborde pas d’autres voies que celle du dialogue avec d’éventuels repreneurs et en aucune façon, une stratégie permettant de préserver l’unité du groupe entre sa branche transport et celle de l’énergie. Par ailleurs, il n’indique à aucun moment la volonté de garantir que pour ces deux entités, la maitrise des choix industriels et des investissements d’avenir comme des brevets et des futures implantations demeurera française.

Or cette entreprise est un acteur clef de l’avenir industriel de la France. La production d’Alstom dans les turbines, les éoliennes et les hydroliennes permet de développer des innovations utiles au pays tout comme elle est favorable à l’exportation de technologies environnementales. Or c’est l’un de nos grands fleurons nationaux qui est en passe de partir sous contrôle étranger.

Le président de la République aurait dû  poser clairement le principe de l’entrée du capital public afin de garantir l’avenir et l’unité d’Alstom.  C’est la seule façon d’engager  une stratégie inscrite dans la durée qui assure développement de l’entreprise tant par le soutien aux technologies d’avenir que par la diversification de ses exportations. Si des partenariats industriels peuvent être noués ils ne doivent pas avoir pour conséquence le passage sous contrôle étranger d’un secteur industriel clef pour la France sauf à valider la poursuite du déclin industriel du pays.

10 ans après la prise de participation de l’Etat à hauteur de 21% du groupe, malheureusement dilapidée deux ans plus tard suite à une revente de ses parts à Bouygues, Marie-Noëlle Lienemann demande au Président de la République d’assurer une prise de contrôle décisive par du capital public et national pour sauver Alstom.

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