Ce matin dans le Télégramme de Brest : Loi Macron « ce n’est pas le bon chemin »

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MNL_Telegramme-de-Brest_12-12-2014Le Télégramme de Brest – vendredi 12 décembre 2014 – Philippe Reinhard

Sénateur socialiste de Paris, Marie-Noëlle Lienemann est une figure de la gauche de la gauche du Parti socialiste. Proche des frondeurs, mais aussi de Martine Aubry et de Jean-Luc Mélenchon, elle participe activement au combat des opposants socialistes au projet de loi d’Emmanuel Macron.

Thierry Mandon, oppose « la gauche du réel » à la « gauche de l’idéal ». Vous reconnaissez-vous dans cette distinction ?

C’est le genre d’argumentaire qu’on nous sert à longueur de temps. La vérité, c’est que la politique actuelle génère une croissance faible. Les remèdes de cette soit disant gauche du réel sont ceux que la Commission européenne met en oeuvre dans tous les pays. Elle amène une aggravation de la situation. L’avenir de la France ne dépend pas du travail le dimanche. C’est le genre d’argumentaire éculé qu’on entend depuis 20 ou 30 ans. On veut nous faire basculer vers un peu plus de libéralisme et remettre en cause notre modèle social et républicain.

Martine Aubry appelle à s’opposer au projet de loi d’Emmanuel Macron. Est-ce pour elle une façon de se poser en leader des frondeurs du PS ?

En tout cas, elle a raison. Elle mène un combat de conviction. Elle pense que ces décisions sont de nature, non seulement à nuire à la France, mais aussi à la gauche et à la fin du quinquennat. Je ne crois pas qu’elle soit déjà dans la perspective immédiate d’être le leader d’une opposition au gouvernement à l’intérieur du PS.

Assiste-t-on à la préparation du prochain congrès du Parti socialiste ?

La direction du parti voudrait faire croire que ce sont des manœuvres politiciennes qui justifieraient nos désaccords. Mais la vie politique n’est pas faite que d’enjeux tactiques et d’intérêts politiciens. Il y a des gens qui, quoi qu’on en pense au gouvernement, sont fiers d’être de gauche, qui pensent qu’il y a une gauche contemporaine, qui s’oppose à la gauche libérale et qui est l’avenir et pas le passé.

© Le Télégramme

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