Question écrite : utilisation du cuivre pour lutter contre les infections nosocomiales

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598px-Logo_du_Sénat_Republique_françaiseQuestion écrite déposée le 9 janvier 2015 à l’attention de Madame la Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Une étude de l’OMS a montré que 7% des hospitalisations dans les pays occidentaux se compliquent d’une maladie nosocomiale, taux pouvant atteindre 30% dans les unités de soins intensifs.

En France, l’Institut de Veille Sanitaire (INVS) dans son Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire n°15-16-17 du 26 avril 2011 « La lutte contre les infections liées aux soins : des progrès certes, mais il faut continuer la mobilisation » estime que c’est 750.000 des 15 millions d’hospitalisations annuelles, soit 5%, qui se compliquent d’une telle infection. Par ailleurs, 4.200 de ces infections se traduisent par le décès du patient, soit 2,8% des décès hospitaliers et autant de morts que par accidents de la route.

Le sénateur Alain Vasselle a rendu en 2006, au nom de l’Office Parlementaire des Politiques de Santé, le rapport n°421 sur le surcoût lié aux infections nosocomiales. Ce dernier généré par le traitement de ces infections est évalué dans une fourchette de 3.500 à 8.000 euros par cas. C’est donc 2,4 à 6 milliards d’euros de perte chaque année pour la Sécurité Sociale.

Les propriétés microbicides du cuivre sont connues depuis l’Antiquité mais sont restées peu exploitées en raison de l’émergence de l’antibiothérapie. Face au développement des résistances microbiennes, le cuivre antibactérien suscite depuis plusieurs années un regain d’intérêt.

A l’aide de ces données, on peut estimer que l’équipement des hôpitaux français en cuivre permettrait une économie de 960 millions à 2,4 milliards d’euros annuels pour l’Assurance Maladie. Le coût d’investissement annuel serait ainsi inférieur dès la première année aux économies générées.

L’institut américain Copper Alliance est même plus optimiste, estimant un retour sur investissement en l’espace de deux mois tout en se basant sur un scénario bas avec un taux d’éradication de 20% au lieu des 40% montré dans l’étude.

Pouvez-vous nous indiquer quelle stratégie les pouvoirs publics comptent mettre en œuvre pour lutter plus efficacement encore contre les infections nosocomiales et quels moyens ils donneront pour équiper les hôpitaux français en cuivre ?

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