Hier devant l’Assemblée Nationale, l’intersyndicale Air France avait appelé à un rassemblement des salariés pour maintenir le rapport de force avec une direction de la compagnie qui a une conception particulière et peu ouverte du dialogue social.
Je suis venue leur apporter mon soutien, retrouvant sur place de nombreux militants syndicaux de la compagnie que je connais bien ainsi que mes camarades parlementaires Suzanne Tallard, Daniel Goldberg et Fanélie Carrey-Comte, car je partage leurs inquiétudes sur l’avenir d’Air France. Il ne me semble pas que la Direction fasse des propositions qui permettent le développement de la société et son maintien aux premiers internationaux ; la stratégie de Monsieur de Juniac notamment me paraît particulièrement malthusienne en termes d’investissements d’avenir.
Il y a urgence à ce que l’Etat prenne la mesure de la colère sociale qui gronde parmi les salariés d’Air France et qu’il mesure les risques que la stratégie de la direction fait peser pour l’avenir de l’entreprise, la croissance, l’emploi… Il doit désormais pleinement jouer son rôle de stratège, comme premier actionnaire de la Compagnie, et fixer enfin de véritables objectifs de développement de la Compagnie.
Les représentants syndicaux ont ensuite été reçus à l’Assemblée Nationale par mes collègues parlementaires socialistes, qui ont écouté avec attention leurs messages et partagent également de nombreuses interrogations et inquiétudes. Ils vont saisir le gouvernement et demander des auditions officielles par les Commissions parlementaires tant de la direction que des salariés et de leurs représentants.