Reprise salariée

Lettre à Emmanuel Macron sur l’avenir de la Papeterie de Docelles dans les Vosges

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DOCELLESJ’avais adressé le 12 mars 2015 une question écrite sur l’avenir de la Papeterie UPM de Docelles dans les Vosges à Emmanuel Macron, ministre de l’économie. Celle-ci était restée sans réponse.

Depuis plus de deux ans, les salariés de l’usine UPM Papeterie, avec le soutien des élus locaux, se mobilisent pour empêcher la fermeture de leur entreprise, la plus ancienne papeterie de France (site créé en 1478). Sa fermeture définitive donnerait un coup rude au tissu économique d’un territoire déjà fortement touché par la disparition de l’activité textile, avec 152 emplois supprimés.

Or cette papeterie est durablement viable et peut permettre d’engager de nouveaux procédés et produits, d’autant que les outils de production sont récents et technologiquement avancés. Cette affaire me semble emblématique de deux engagements pris devant les Français par le Président de la République à savoir, d’une part, l’obligation de rechercher un repreneur et, d’autre part, d’accorder une priorité de reprise aux salariés sous la forme de coopératives.

Pourtant, le 29 septembre dernier, le Tribunal de commerce d’Epinal a débouté les salariés réunis dans la SCOP de leur offre de reprise de l’entreprise. L’un des motifs invoqués sont l’absence d’accord du groupe finlandais UPM sur les prix et les conditions de la reprise. Il faut souligner que ce groupe avait évoqué lors du plan social la possibilité de céder l’activité aux salariés pour l’euro symbolique. En tout état de cause, suite à une réunion d’information consultation, le 13 décembre 2013, la société UPM a proposé de modifier le plan de sauvegarde de l’emploi en précisant qu’une société (comme la SCOP) pourrait reprendre le site pour « un prix inférieur à la valeur du marché ». UPM, refusant toute tentative de faire expertiser le site pour connaître sa valeur en fonction du prix du marché, interdit ainsi toute possibilité de se conformer à ses engagements, ces derniers ayant été reconnues par le tribunal de commerce qui n’a toutefois pas voulu faire droit a minima à cette demande. Les salariés ont évidemment fait appel de la décision du tribunal de commerce, car à ce stade elle ne permet aucune solution sérieuse pour le maintien de l’activité sur le site.

Aussi, il paraît désormais indispensable que l’État mette enfin tout son poids dans ce dossier et que le gouvernement intervienne pour débloquer la situation.

courrier de M.-N. Lienemann à Emmanuel Macron sur l’avenir de la papeterie de Docelles (88)

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