Par Jérémy Jeantet – Sud Radio – Publié le 24/12/2015 à 09:53
Invitée politique de Christophe Bordet le jeudi 24 décembre 2015 sur Sud Radio, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris, a regretté que François Hollande ait décidé de maintenir le projet de déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme dans le projet de réforme constitutionnelle présenté mercredi en conseil des ministres.
« C’était Jean-Marie Le Pen qui, le premier, a fait cette proposition, reprise dans le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, a lancé Marie-Noëlle Lienemann. Le Parti socialiste n’a cessé de dire que c’était dangereux, que ça remettait en cause les principes républicains. Après, aux élections, on nous dit qu’il faut tous s’unir contre le FN parce qu’ils mettent en cause la République… Là, je dis ‘Attention, où-va-t-on ?’ »
« Ce que je trouve choquant, c’est que c’est totalement inefficace, a poursuivi la sénatrice PS de Paris. Non seulement ça ne dissuade pas mais ça ne peut pas se mettre en œuvre. »
N’écoutant pas les réserves émises à sa gauche, François Hollande a pourtant décidé de maintenir cette mesure dans son projet de réforme constitutionnelle, ce que critique Marie-Noëlle Lienemann : « Je crois que François Hollande attache plus d’importance aux idées de la droite, du Medef, qu’aux idées de la gauche. J’ai plutôt l’impression d’ailleurs qu’il fait essentiellement des coups politiciens. En tout cas, dans le cas de la déchéance de nationalité, je le crains. »