Des primaires citoyennes pour rassembler la gauche : ne pas renoncer
L’appel – évoqué ce samedi 30 avril par le JDD et paru dans L’Humanité du 1er mai – que nous avons signé pour appeler à un socle commun entre socialistes, communistes et verts ne peut en aucune façon être interprété comme l’abandon du combat pour des primaires rassemblant largement à gauche. Bien au contraire !
J’ai toujours souhaité et souhaite encore qu’elles se fassent sans exclusive et qu’elles puissent s’organiser avec des éléments fédérateurs, base du contrat qui devra permettre à tous ceux et celles qui y auront participé de s’unir et de soutenir celui ou celle qui sera choisi(e).
Évidemment, il est hors de question pour moi, et d’ailleurs l’appel ne le dit pas, d’imaginer une telle primaire sans le PS. Ce texte n’est pas plus une défiance a priori en direction d’aucun candidat de gauche, pas plus Jean-Luc Mélenchon qu’un autre.
C’est aussi, pour moi, la volonté de permettre la participation des militants et des citoyens aux débats de fond qui s’imposent tant avant la présidentielle que pour les législatives.
Rien ne sera possible sans un large rassemblement. J’ai toujours tout tenté pour le permettre en travaillant aux convergences possibles et en assumant clairement nos différences. C’était d’ailleurs dès juillet 2014, le travail que nous avions entrepris et présenté avec le club Gauche-Avenir, en proposant un nouveau pacte majoritaire à gauche.
Cette initiative devrait, à nouveau, y contribuer mais en rien se substituer à la volonté unitaire. Pour moi, il n’y a pas deux gauches irréconciliables.
Puisque des interprétations variées semblent aller dans une autre direction, je tenais à bien rappeler le sens de ma signature de cet appel et je le sais de beaucoup d’autres.
Décidément, l’Union est un combat !
Marie-Noëlle Lienemann