Immigration

La France doit agir pour faire cesser l’esclavage des migrants en Libye – Question écrite, 20 novembre 2017

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Mme Marie-Noëlle Lienemann interroge le ministre des affaires étrangères sur les initiatives que la France compte prendre sur le terrain diplomatique, au sein des instances européennes, et à l’O.N.U. pour faire cesser la réduction en esclavage de migrants sur le territoire Libyen.

Depuis de nombreuses années, des ONG dénoncent des violations sévères des droits de l’Homme et des cas multiples de traites d’êtres humains en Libye. Récemment, les médias ont présenté des reportages dramatiques sur la vente d’êtres humains, en l’occurrence de migrants, dans diverses communes de ce même pays.

Au-delà des protestations légitimes, la France doit intervenir avec la plus grande vigueur pour exiger que la Commission européenne arrête le financement de la formation des garde-côtes libyens. Cette formation qui a pour but d’empêcher les migrants d’arriver en Europe, a été mise en place, en opposition à l’avis des organisations des droits de l’Homme qui ont constaté que les programmes de coopération de l’Union ont des conséquences, sur place, qui aggravent au lieu de d’améliorer, la situation des personnes ayant besoin d’une protection internationale.

En août dernier, les autorités italiennes ont signé un accord avec la Libye « contre l’immigration illégale et le trafic d’êtres humains ». Hélas, nous pouvons constater que les dispositions de cet accord n’ont pas permis d’atteindre les objectifs fixés, et placent des milliers de personnes vulnérables dans des conditions déplorables, en Libye.
L’expérience italienne nous prouve que la plus grande fermeté et l’arrêt des financements européens sont d’autant plus nécessaires.

Il apparaît aussi indispensable d’accélérer des décisions européennes en soutien d’un système permanent et harmonisé pour la réinstallation dans l’Union de 250 000 personnes sur deux ans.

Mme Marie-Noëlle Lienemann demande au gouvernement s’il ne juge pas urgent d’instaurer des voies légales et sûres pour les migrants-ce qui est non seulement la meilleure façon de lutter contre la traite et le trafic des êtres humains mais aussi de garantir les droits fondamentaux de chacun.

Si un coup d’arrêt immédiat n’est pas porté, ces atteintes risquent de se multiplier au regard des mouvements de migrations accrus, en particulier aux frontières de l’Europe.

En tout état de cause, Mme Marie-Noëlle Lienemann demande que la France mène une stratégie diplomatique offensive pour que cesse cette traite d’êtres humains.

LES DERNIERS ARTICLES