Carrefour

Solidarité avec les salariés de Carrefour en grève. Travailleurs du public et du privé même combat !

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Carrefour annonce une réduction d’effectifs de près de 5500 salariés (un plan de départs volontaires de 2 400 personnes au siège -1/4 des emplois-, 2100 salariés concernés par la cession ou la fermeture de 273 magasins et environ mille postes qui disparaîtront dans les stations-service et divers pôles administratifs des magasins. S’ajoute à cela la baisse des primes d’intéressement si importantes pour des salariés qui ont souvent de bas salaires.

Et en même temps,
Carrefour poursuit une politique généreuse de distribution des dividendes : cette année, les actionnaires du groupe toucheront 45 à 50 % du résultat opérationnel du groupe, soit plus de 350 millions d’euros.
Le pouvoir d’achat des salariés sacrifié et les actionnaires récompensés. C’est inacceptable.
Les syndicats demandent une année blanche pour le versement des dividendes.

Première leçon : on ne doit plus permettre de verser des dividendes substantiels quand on baisse l’intéressement des salariés, leur salaires.

La direction de carrefour dit que la situation de carrefour est catastrophique. Les causes sont diverses, mais pour une très large part viennent des choix de la direction (rachat mal calibré d’enseignes étrangères etc.) et il est scandaleux d’ exonérer les actionnaires de leurs responsabilités. Sans compter que pendant toutes ces années les actionnaires avaient accepté les rémunérations fabuleuses du PDG, en en faisant un des mieux payés!
Il y a aussi l’évolution des modes de consommation (privilégier la proximité, e-commerce) et la direction de carrefour n’a pas voulu anticiper et en tous cas, préparer les mutations avec les salariés, préférant licencier, précariser plutôt qu’engager des formations, des reconversions pour les salariés concernés.

C’est un enjeu d’avenir majeur pour toute la grande distribution. Face aux mutations, les enseignes ont d’abord comprimé au maximum leurs coûts d’achat auprès des fournisseurs, et réduisent maintenant les frais de personnel.

Une autre stratégie s’impose désormais

Deuxième leçon: devant l’ampleur des emplois concernés, et à court terme, dans le secteur de la distribution exigeons des accords de branche sur l’accompagnement des mutations prévisibles, en terme de formation, de reconversion, de sécurisation des parcours professionnels et de garanties sociales des nouveaux emplois émergents.

Il n’y a pas que dans le secteur public que le mécontentement se manifeste :les problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat touchent tous les salariés, sans compter les travailleurs qui ne sont pas reconnus comme tels.

Troisième leçon: Ne nous laissons pas piéger par la division entretenue entre les salariés du public et du privé. Aucun recul social des uns ne favorisera la situation des autres. C’est même l’inverse.
La solidarité, la convergence des revendications est essentielle.

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