Référendum ADP

Aéroports de Paris : pas de référendum, mais la privatisation est repoussée… jusqu’à quand ?

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La mobilisation des parlementaires et des citoyens pour exiger un référendum contre la privatisation d’ADP n’a pas été vaine.

Plus d’un million de signatures ont été recueillies. Pour autant le seuil des 4,7 millions de signatures pour déclencher le référendum d’initiative partagée n’a pas été atteint. Il faut dire que le gouvernement aura tout fait pour que ce recueil de signatures demeure peu connu et difficile à mettre en œuvre. Aucune publicité, site complexe, discrétion des médias, pas de débats organisés sur les chaînes TV et radios, aucune information civique institutionnelle…

Néanmoins, on peut tirer des leçons positives de cette démarche et même espérer que la privatisation d’ADP n’aura pas lieu.

1ère leçon : il est urgent de modifier le cadre du référendum d’initiative partagée. Emmanuel MACRON avait justement indiqué qu’il souhaitait réduire le seuil de signatures à 1 million. Au million, on y est.

2ème leçon : comme le seuil jugé pertinent par le président de la république est atteint, il devrait de lui-même soit proposer un référendum, soit abandonner cette privatisation.

3ème leçon : en retardant le lancement de la vente des actions de l’État, nous avons démontré les grands risques de ce projet. Avec la chute des bourses, le gouvernement se rend compte que la recette budgétaire attendue de cette vente serait très inférieure aux attentes, mais aussi de la vulnérabilité de l’entreprise dans une conjoncture d’instabilité mondiale et financière. C’est d’ailleurs l’une des forces des entreprises publiques que de mieux pouvoir faire face aux aléas de la situation et de s’inscrire résolument dans le long terme car y prévaut l’intérêt général et non la rémunération des actionnaires.

Beaucoup sont désormais convaincus que la privatisation d’ADP n’aura pas lieu avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. Alors continuons le combat pour l’abandon total et définitif de ce sinistre projet.

Je vous invite à lire un article très pédagogique à ce sujet dans Marianne.

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