Enseignement scolaire

Maîtrise des mathématiques et des sciences par les élèves de nos établissements scolaires – question écrite au gouvernement, 11 décembre 2020

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Mme Marie-Noëlle Lienemann interroge M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les actions qu’envisage le gouvernement pour redresser une situation plus qu’alarmante dans la maîtrise des mathématiques et des sciences par les élèves de nos établissements scolaires.

Les résultats de la dernière enquête Timss, réalisée en mai 2019, concernant des élèves de quatrième et de CM1 sont catastrophiques pour nos enfants et notre pays. Ils consacrent l’effondrement de la France depuis plus de 25 ans dans ce classement entre pays de l’OCDE. La France est la dernière d’Europe et avant-dernière des pays de l’OCDE, juste devant le Chili, pour les mathématiques. Les résultats en sciences sont également mauvais.

S’agissant du lycée, des constats alarmants sont réalisés sur les conséquences de la réforme des lycées : les élèves de terminale générale ne sont plus que 58% à étudier les mathématiques en terminale, là où ils étaient 92% l’année dernière. Qui plus est, sur ces 58% élèves préparant le baccalauréat, seuls 14% cumulent la spécialité mathématiques (de six heures) et l’option maths expertes (de trois heures), dépassant alors seulement les horaires la terminale S option maths (qui en prévoyait huit). Seulement 17% suivent l’enseignement optionnel de trois heures « maths complémentaires » qui n’est sanctionné par aucun examen et ne fait pas toujours l’objet d’une présence assidue.
Ainsi sur l’ensemble du déroulement de la scolarité des jeunes Français, la situation de l’enseignement des mathématiques et des sciences est catastrophique et mérite un sursaut immédiat, une réorientation pérenne et majeure des conditions de ces apprentissages.

C’est d’autant plus important que, non seulement les évolutions technologiques accroissent les nécessités d’une bonne maîtrise et appréhension des mathématiques et des sciences, mais aussi parce qu’il en va de la formation de citoyens fondant leur jugement librement sur la base d’analyses éclairées, d’une pensée scientifique et critique. Les mathématiques, la logique et les sciences sont des piliers majeurs de cette éducation.

Madame Lienemann demande donc à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports quelles sont les mesures concrètes immédiates et les réorientations que l’Education nationale va prendre, d’une part, pour améliorer rapidement les niveaux en mathématiques et en sciences des élèves, et d’autre part, pour réorganiser les matières enseignées en lycée, pour stopper l’hémorragie de l’enseignement des mathématiques et des sciences.
De surcroît, elle demande au ministre s’il ne conviendrait pas de développer sur tout le territoire national, s’agissant des activités périscolaires, des animations culturelles et de la politique de la ville, un grand plan de développement de la culture scientifique et technique, mobilisant ainsi un volet éducation populaire complémentaire à l’action des enseignants.

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