Intelligence économique

Rupture du contrat des sous-marins avec l’Australie : une incurie coupable qui n’était pas inéluctable !

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Le 16 septembre, nous apprenions par voie de presse la rupture unilatérale du contrat conclu en 2016 entre l’Australie et la France pour la fourniture de douze sous-marins conventionnels d’une valeur de 56 milliards d’euros. Le ministre des affaires étrangères déclarait à ce sujet que cette décision était « unilatérale, brutale, imprévisible ».

On peut se demander comment le Gouvernement a pu être ainsi pris au dépourvu quand l’enjeu est aussi important d’un point de vue stratégique, industriel et qui concerne des emplois en France.

Était-ce vraiment si imprévisible alors que des alertes avaient été lancées ?

On peut répondre oui, si on est naïf et que l’on considère qu’il n’existe pas de guerre économique entre « alliés ». En revanche, on doit répondre non, si on analyse la réalité : cette guerre économique existe et à nouveau la France ne s’y est pas préparée.

Quelle concertation y a-t-il eu entre le ministère des affaires étrangères, de l’économie, les services de renseignement et Naval group pour sécuriser dans le temps ce contrat de 2016 ?

Les propos du ministre laissent à penser que rien n’a été fait à ce sujet. Ni anticipation, ni collecte d’informations encore moins de partage entre les acteurs et par conséquences aucune action de défense des intérêts français pour éviter ce fiasco.

C’est pour répondre à ces manquements français, que j’ai déposé au Sénat une proposition de loi portant la création d’un programme d’intelligence économique (https://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl20-489.html). Il est plus que temps que la France, comme l’ont fait ses partenaires et alliés, se dote d’outils pérennes et développe une culture commune pour défendre ses intérêts économiques afin de protéger notre pays et aider les entreprises françaises et leurs salariés.

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