ATTAL annonce de graves reculs pour les travailleurs

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Gabriel Attal a beau avoir à la bouche, dans son discours de politique générale, de façon répétitive, le mot « travail », la réalité est que ses annonces va à rebours de l’indispensable revalorisation du travail et des travailleurs.

1 Desmicardiser la France est une bonne idée sauf qu’il ne propose rien qui permette d’inverser cette terrible tendance. Le seul point suggéré est de revoir les aides aux entreprises qui jouent un rôle de trappe à bas salaire. Cela va faire des économies budgétaires mais ne provoquera aucune hausse pour les salariés.

L’une des causes récentes de l’augmentation du nombre de smicards, est la non-indexation des salaires sur l’inflation. En effet depuis longtemps la loi prévoit une évolution « automatique » du SMIC en lien avec l’Inflation. Du coup, mécaniquement le SMIC rejoint les salaires qui étaient au-dessus et qui eux ne bougent pas !

La Desmicardisation suppose d’indexer ses salaires sur l’inflation (la Belgique a mis en place un système de cette nature et l’inflation n’est pas plus forte que chez nous). Gabriel Attal ne le veut pas !

Que ce soit dans le privé, mais encore plus que le public, ces dernières années, bon nombre de métiers ont subi une dévalorisation, faute de stratégie salariale notamment avec une reconfiguration des grilles salariales permettant la promotion sociale et faisant évoluer les rémunérations au  regard de leur réalité et de l’importance de ces emplois. On a tous en tête, les enseignants, les infirmières et bien d’autres métiers essentiels. Là est l’un des points majeurs. Sur tout cela Gabriel ATTAL ne dit rien, ne fera rien !

Mais durcir la situation de ceux qui ne travaillent pas n’améliore en rien la situation de ceux qui travaillent. Or c’est surtout ce que demandent les travailleurs !

2 Une nouvelle attaque sur le niveau des retraites.

Derrière, la suppression de l’ALS annoncée par le premier ministre et le basculement vers le RSA, se joue non seulement une dévalorisation des chômeurs en fin de droits – dont la durée d’indemnisation vient d’être réduite-, mais aussi une perte sèche pour leurs retraites. Car avec l’ALS, les chômeurs cotisent pour la retraite mais pas ce n’est pas le cas des titulaires du RSA. Ainsi ils perdent des trimestres de retraites, ce qui provoquera d’une part une baisse du niveau de retraite mais aussi l’augmentation du nombre de futurs retraités qui n’atteindront pas une retraite à taux pleins et donc qui ne pourront même pas bénéficier des 1200 euros de retraite minimale. Celle-ci n’est garantie qu’ à ceux qui auront fait une carrière complète ! Des économies, toujours des économies avec une terrible dégradation des pensions.

3 la simplification prétexte pour une nouvelle étape de détricotage des droits du travail !

Au motif de simplification, notamment pour les petites entreprise, Gabriel Attal annonce que certains points des accords de branche pourront être allégés dans les PME et que les accords d’entreprises pourront s’y substituer.

Or on sait que le rapport de force est bien plus défavorable aux salariés dans chaque entreprise. Notamment les PME et plus encore lorsqu’il s’agit d’entreprises sous-traitantes, car les donneurs d’ordre font pression pour des prix plus bas et les mettent durement en concurrence, poussant ainsi au dumping social. Or des accords qui s’imposent dans les branches garantissent que les droits qui y sont définis ne peuvent être tirer à la baisse et sont valables partout!

Au motif de simplification, Gabriel Attal engage une nouvelle étape de la dérégulation sociale et reprends le leitmotiv de Macron : « C’est dans l’entreprise que doit avoir lieu la négociation sociale » et qu’il faut mettre fin à la hiérarchie des normes !

D’ailleurs Marc Ferracci député « Renaissance » indiquait, il y a peu, que pour atteindre le plein-emploi il faudrait s’attaquer à « ce qui empêche la France de creuser le plancher d’un taux de chômage à 4 %-5 % », et déplorait la « trop faible décentralisation de la négociation collective sur les salaires et le temps de travail ». S’appuyant sur une étude de l’OCDE de 2017, il veut mettre fin à l’obligation faite à toutes les entreprises d’un secteur d’appliquer les accords de branche via le mécanisme d’extension. Il plaide pour permettre aux entreprises « dans leurs cinq premières années de pouvoir choisir d’appliquer ou pas la convention collective ». Bruno Lemaire avait prévenu. Selon lui, notre modèle social était incompatible avec l’objectif du plein emploi.  Gabriel Attal a choisi ce cap inquiétant !

4- 35H en 4 Jours peut avoir de graves conséquences sur la santé des travailleurs et détériorer leurs conditions de travail.

Certes les salariés peuvent y voir l’intérêt d’une journée de congé supplémentaire, gagner du temps de transport et mieux organiser leur vie familiale. Mais de nombreuses études montrent que cette intensification du travail et son allongement dans la journée est une grave cause d’accroissement des accidents du travail et de troubles psychosociaux, de stress, de burn-out. Cela peut détériorer le rapport et les conditions de travail !

C’est une fausse bonne idée dont on verra plus tard les effets négatifs ! ce n’est pas pour rien que depuis 1906, les syndicats se sont battus pour la journée de 8H… 35H sur 4 Jours cela fait plus de 8H quotidiennes !

Le gouvernement Attal poursuit la logique libérale avec la remise en cause des droits sociaux,  l’austérité budgétaire et les cadeaux fiscaux maintenus aux plus riches. 

C’est le désarmement social du pays qui conduit à la fragilité économique, la démotivation, le doute sur notre modèle Républicain avec l’accroissement des inégalités

Il va falloir se mobiliser pour faire obstacle à ce massacre !

 

 

 

 

   

 

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