Des paroles…
J’ai en mémoire celles qu’il m’a livrées en guise d’aurevoir lors de notre dernière rencontre : tenez bon sur l’union de la gauche.
Je retrouve exactement le sens de son message dans ses « mémoires interrompues » publiées en 1996 :
« Je crois que toute faiblesse du Parti socialiste à l’égard du centre le conduit à sa perte et que cette tentation chaque fois renaissante le fragilise dès qu’elle paraît devoir l’emporter. Le Parti socialiste ne doit jamais oublier que son combat, loin de se situer sur le champ politique, est d’abord et avant tout un combat contre des forces sociales, qui, elles, déterminent les conditions du combat politique. »
Des actes..
Allons à l’essentiel !
A ceux qui veulent balayer d’un revers de main les apports de François Mitterrand et de la gauche à notre pays, je lance une invitation à méditer un seul indicateur.
En 1995, année où François Mitterrand quitte le pouvoir après deux septennats, La France se classe au deuxième rang dans le classement de l’ONU pour l’indice de développement humain.
20 ans plus tard en 2015, elle se trouve désormais à la 22ème place. L’an dernier elle était 20ème et a reculé de deux positions. En 2005 elle était encore dans les dix premier pays où les Nations Unies jugent qu’il fait bon vivre.
L’indice de développement humain tel que mesuré par l’ONU prend en compte le niveau d’éducation, l’espérance de vie, le niveau de revenu, la qualité de l’environnement, l’égalité et la justice sociale, ou encore la participation à la vie politique et associative.
Bien sûr, ce n’est pas un indicateur exempt de critique. Mais manifestement cela devrait faire taire l’arrogance de ceux qui dénoncent, au nom de je ne sais quelle modernité, la gauche des années Mitterrand. La gauche n’avait pas tout faux ! Au contraire.
Pas de nostalgie ! Pour autant, quand la « modernité » fait reculer, on peut oser la fidélité pour le progrès.