La France doit refuser un nouveau tour de vis d’austérité et la mise sous tutelle des choix économiques des Etats membres par la Commission européenne – Communiqué de presse

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COMMUNIQUE DE PRESSE

18 DECEMBRE 2013

La France doit refuser un nouveau tour de vis d’austérité et la mise sous tutelle des choix économiques des états membres par la Commission européenne

 

A la veille du sommet européen qui s’ouvre demain jeudi 19 décembre à Bruxelles, Marie-Noëlle Lienemann, ancienne vice-présidente du Parlement européen, Sénatrice de Paris et membre du Bureau National du Parti Socialiste demande au gouvernement français de refuser d’avaliser la proposition allemande soutenue par la Commission visant à créer des contrats de réforme contraignants qui pèseraient sur les Etats membres.

Cette proposition reviendrait à obliger demain les Etats à s’engager à mettre en œuvre des « réformes structurelles » que la Commission européenne définirait pour eux. Il s’agirait ni plus ni moins d’un nouveau tour de vis d’austérité doublé d’un dessaisissement du pouvoir des Etats.

Nous avions récemment alerté l’opinion publique européenne avec notamment Hilde Mattheis, députée allemande et Sonja Ablinger, députée autrichienne en dénonçant la logique d’un pacte de compétitivité qui conditionne les aides européennes à l’engagement de mener des réformes visant toutes la destruction des protections sociales. Ces contrats contraignants procèdent exactement de la même logique.

Le Conseil européen semble décider à acter que ces contrats impacteraient presque toutes les décisions économiques des Etats membres (marché du travail, production, recherche, innovation, formation, secteur public…) qui se verraient ainsi placés sous la tutelle de Bruxelles.

Après les absurdes et récessifs plans d’ajustements qui ont démontré leur inefficacité et leur dangerosité économique et sociale, après la réduction à marche forcée des déficits structurels pour atteindre en 2018 0,5 du PIB, la Commission européenne à l’initiative de la Chancelière Merkel souhaite aujourd’hui dicter aux Etats membres les objectifs et les méthodes libérales pour y parvenir.

Marie-Noëlle Lienemann insiste pour que la France n’accepte pas de soi-disant compensations en matière de solidarité qui s’apparentent beaucoup plus à un leurre qu’à un véritable rééquilibrage de l’orientation générale ainsi imposée. Se limiter à adosser à ces contrats de pseudos mécanismes de solidarité ferait écho à l’acceptation par la France du TSCG non renégocié en contrepartie du plan pour la croissance de 120 milliards dont on se demande aujourd’hui où ils sont passé et avec quel effet.

Quelle crédibilité aurait le président de la République à tenir ses engagements sur la réorientation de l’Europe si nous acceptions ces propositions conjointes de l’Allemagne et de la Commission ?

Il en va d’un choix politique économique et social décisif pour l’avenir de la France et de l’Europe.commission européenne

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