François Villeroy de Galhau, proposé par l’Elysée pour devenir gouverneur de la Banque de France, a défendu mardi sa candidature devant les commissions des finances de l’Assemblée nationale et du Sénat, après une bataille entre critiques et soutiens.
Interrogée sur cette candidature avant son audition au Sénat, Marie-Noëlle Lienemann affirme : « François Villeroy de Galhau qui a par ailleurs une grande compétence et de très grandes qualités, sort de la BNP à un poste extrêmement important, une banque puissante dont on a parfois l’impression que les pouvoirs publics l’écoutent d’avantage que l’intérêt général. Je prends l’exemple des lois bancaires, je prends l’exemple de la lutte contre l’optimisation fiscale donc on voit bien que sur un sujet comme cela, la porosité entre le monde bancaire et les institutions financières de la République sont un risque ».
François Villeroy de Galhau , ancien directeur général délégué de BNP Paribas devrait – sauf surprise – succéder à Christian Noyer, dont le mandat s’achève fin octobre. Pour être rejetée, sa candidature doit recueillir les 3/5èmes des suffrages contre elle.
Depuis que le président François Hollande a proposé le 8 septembre son nom pour diriger la prestigieuse institution, la candidature de François Villeroy de Galhau a donné lieu à des débats entre ses soutiens, qui louent ses qualités pour le poste, et ses détracteurs, qui dénoncent un risque de conflit d’intérêt en raison de son passé au sein de la première banque française.
Pour couper court à de telles critiques, il avait quitté BNP Paribas le 1er mai et le gouvernement lui avait confié une mission concernant le financement de l’investissement en France et en Europe, dont un premier rapport d’étape a été rendu fin août.
Pourtant, à la mi-septembre, une tribune signée par près de 150 économistes et publiée par le journal Le Monde appelait les parlementaires à s’opposer à son arrivée à la tête de la Banque de France.